Telecommunications tower with antennas. Free public domain CC0 photo.
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Agence Ecofin
28 décembre 2024 Dernière mise à jour le Samedi 28 Décembre 2024 à 07:00

En janvier 2024, les pays africains se sont associés au Programme des Nations unies pour le développement afin de créer un fonds d’un milliard de dollars dédié aux start-up du continent. Quelques mois plus tard, une initiative similaire veut être lancée en faveur des mêmes bénéficiaires

Les ministres africains chargés des Télécoms sont favorables à la création d’un fonds africain destiné à soutenir les start-up du continent.

Cet appel a été lancé lors de la 3e Conférence africaine des start-up tenue du jeudi 5 au samedi 7 décembre à Alger, en Algérie. Le but est de stimuler l’innovation et de renforcer l’écosystème entrepreneurial en Afrique.

Cette initiative intervient dans un contexte marqué par le ralentissement des levées de fonds des start-up africaines depuis 2022. La hausse des taux directeurs des Banques centrales aux États-Unis et en Europe, d’une part, et l’absence de mégadeals du fait de la correction du marché, d’autre part, expliquent ce ralentissement.

Selon les données de Partech Africa, les fonds captés par les jeunes pousses africaines sont passés de 5,243 milliards de dollars en 2021 à 2,3 milliards de dollars en 2023, soit une baisse de 56,13 %.

Depuis le début de cette année, les fonds levés par ces entreprises technologiques se sont établis à 1,86 milliard de dollars, d’après les données d’Africa: The Big Deal, une base de données répertoriant les financements de plus de 100 000 dollars.

Outre les montants levés, le nombre d’opérations a également chuté. De 681 deals en 2021, seulement 473 ont été conclus en 2023, soit une baisse de 30,54 %.

De plus, selon le rapport « Future of Fintech : Africa » publié en mai 2024, la majorité du capital-risque injecté dans les start-up africaines, soit environ 89 %, est étrangère.

Par exemple, cinq des dix investisseurs les plus actifs au stade d’amorçage viennent des États-Unis, du Royaume-Uni et du Japon. Concernant le capital-risque en phase de maturation, le seul investisseur africain dans le top 10 est Admaius Capital Partners du Rwanda. De même, en capital-investissement, les seuls investisseurs africains dans le top 10 sont Leapfrog et Ethos Private Equity, basés en Afrique du Sud.

La mise en place de ce fonds devrait, entre autres, permettre aux start-up de réduire leur dépendance aux fonds étrangers.

D’ailleurs, un plan d’action à l’horizon 2063 a été adopté lors de la Conférence avec pour but de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et d’assurer un environnement propice pour les start-up africaines. 

Par ailleurs, les ministres chargés des Télécoms ont également appelé à la mobilisation des moyens technologiques et numériques pour réaliser une transition globale et durable à même de renforcer la place de l’Afrique au sein de l’économie numérique mondiale.

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