L’Afrique se classe au 4ème rang mondial des régions exportatrices de bananes, derrière l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale et l’Asie 

Les pays africains ont placé 650 000 tonnes de bananes sur le marché international en 2024, selon les dernières estimations formulées par la FAO. Dans son rapport annuel qui présente les résultats préliminaires de l’examen du marché du fruit publié le 10 janvier dernier, l’organisme onusien précise que ce stock représente une baisse de 1,5 % par rapport au volume exporté en 2023 (663 000 tonnes).

Il signe en outre une deuxième année de baisse consécutive des exportations africaines de bananes qui s’élevaient à 683 000 tonnes en 2022.

La contre-performance de 2024 s’explique en grande partie par la chute de l’approvisionnement depuis le Cameroun, deuxième exportateur du continent qui peine à sortir la tête de l’eau.

Les expéditions depuis le pays d’Afrique centrale ont en effet enchaîné une deuxième année de recul en s’affichant à 171 000 tonnes, soit 11 % de moins que l’année précédente (192 000 tonnes).

Pour expliquer cette dynamique, la FAO met en avant la persistance de l’insécurité dans le sud-ouest du pays qui affecte l’appareil productif. « En 2024, les approvisionnements camerounais ont été une fois de plus entravés par la crise séparatiste et la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays, entraînant des pertes de main-d’œuvre, la destruction d’infrastructures et l’abandon de plantations », peut-on lire dans le rapport. 

Par ailleurs, la Côte d’Ivoire, leader des exportations africaines, a également vu ses performances fléchir. Les expéditions ivoiriennes ont ainsi reculé de 6 % pour s’établir à 334 000 tonnes en 2024 après un rebond de 4 % enregistré en 2023 (355 000 tonnes).

Globalement, la régression des exportations en Afrique en 2024 est à inscrire dans un contexte de stagnation du commerce mondial du fruit. Les estimations de la FAO indiquent que les exportations mondiales de bananes se sont contractées de 1 % pour s’établir à 19,1 millions de tonnes cette année. 

Parmi les principaux facteurs de ce ralentissement figurent notamment les conditions météorologiques défavorables ayant affecté la production dans plusieurs pays majeurs d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale.