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Agence Ecofin
23 mars 2025 Dernière mise à jour le Dimanche 23 Mars 2025 à 07:40

Avec l’appui d’Afreximbank, le Kenya renforce son programme d’industrialisation et veut stimuler la création d’emplois.

Le gouvernement kényan a signé un accord de bail d’un milliard de dollars avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) pour le développement des zones économiques spéciales de Dongo Kundu et Naivasha. Cette initiative, annoncée par la présidence kényane le vendredi 28 février 2025, devrait générer plus de 140 000 emplois et renforcer l’industrialisation du pays.

Le parc industriel de Dongo Kundu, implanté dans la zone économique spéciale de Mombasa, sera un pôle industriel ultramoderne, contribuant à la croissance économique du comté de Mombasa et du Kenya en général. Parallèlement, le projet Naivasha II, situé à Mai Mahiu, comprendra une zone de libre-échange, un parc industriel, une zone logistique et une zone d’utilité publique avec un réseau routier de soutien. Ce projet s’étendra sur « 5000 acres » soit environ 2023,5 hectares.

Ces zones économiques spéciales seront dédiées à plusieurs secteurs vitaux, notamment la fabrication de chaussures, l’agroalimentaire, les fournitures médicales et pharmaceutiques, ainsi que les industries pétrochimiques. D’autres secteurs comme le textile, l’e-mobilité et la production de verre seront également ciblés. Ces projets sont développés en collaboration avec Arise IIP, une société affiliée à Afreximbank.

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« Cet accord favorise l’industrialisation, la fabrication et l’agro-industrie, renforçant ainsi la position du Kenya en tant que puissance régionale d’exportation. […] Il facilite le développement des parcs industriels, renforce le commerce intra-africain et permet aux micro, petites et moyennes entreprises d’être compétitives dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine », a déclaré le président Ruto.

Cette initiative intervient alors que le Kenya met en place des réformes pour améliorer l’employabilité des jeunes. En 2023, le taux de chômage s’élevait à 5,6 % selon la Banque mondiale. A travers le programme de transformation économique ascendante (BETA), le gouvernement a fait de l’insertion professionnelle des jeunes une priorité.

Ainsi, plus de 200 000 jeunes ont été formés aux compétences de base et entrepreneuriales ces trois dernières années, ce qui a conduit à la création de 187 451 opportunités d’emplois. De plus, des prêts d’une valeur totale de 1,24 milliard de shillings kényans (9,5 millions $) ont été accordés à 95 664 jeunes entrepreneurs.

Outre la création d’emplois, ce contrat contribue aussi au renforcement de la stratégie d’industrialisation du Kenya, inscrite dans le plan « Vision Kenya 2030 ». Ce programme ambitionne de faire du pays une économie industrialisée et à revenu intermédiaire, garantissant une meilleure qualité de vie à ses citoyens d’ici 2030.

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Pour y parvenir, le gouvernement kényan mise sur le développement des parcs industriels et des zones économiques spéciales (ZES), attirant ainsi des investissements nationaux et étrangers. A titre d’exemple, la zone franche industrielle d’Athi River accueille déjà 90 investisseurs, principalement actifs dans le textile et l’habillement.

Dans cette dynamique, le gouvernement a injecté 3 milliards de shillings dans six nouvelles ZES, notamment à Dongo Kundu, Naivasha et Eldoret. Cet effort s’inscrit dans un protocole d’accord de 3 milliards de dollars signé avec Afreximbank en 2023, visant à mobiliser le secteur privé pour développer les infrastructures stratégiques du pays. 

Les efforts du Kenya pour développer son industrie semblent déjà porter leurs fruits comme en témoigne la progression des recettes d’exportations.

Au troisième trimestre 2024, les recettes d’exportation se sont élevées à 284,3 milliards de shillings kényans contre 268,2 milliards à la même période l’année précédente.

Cette croissance a été principalement portée par les exportations de vêtements, de fruits et légumes, de café non torréfié, ainsi que de graisses et huiles animales et végétales, selon les données du Bureau national de la statistique (KNBS).

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