Au Sénégal, le secteur agricole contribue à hauteur de 17 % et emploie environ 22 % de la population active. Pour la nouvelle campagne agricole de 2025, le gouvernement dévoile son plan de soutien à l’appareil productif.
130 milliards de francs CFA (224 millions $), c’est ce que le gouvernement sénégalais a mobilisé comme appui financier pour le bon déroulement de la nouvelle campagne agricole de 2025. L’annonce a été faite le 15 avril dans un communiqué publié par le ministère de l’Agriculture qui précise qu’il s’agit d’un budget record pour le secteur.
En comparaison, l’enveloppe allouée au cours de la campagne précédente était de 120 milliards de francs CFA. Selon les autorités, cette revalorisation du budget est une réponse aux défis persistants qui minent le développement du secteur agricole, parmi lesquels figurent la faiblesse des rendements de la culture d’arachide, le déficit en engrais, le manque de logistique et les difficultés de commercialisation des produits agricoles.
Concrètement, le nouveau budget sera utilisé pour améliorer l’accessibilité des intrants au profit des agriculteurs à travers le mécanisme de subvention et renforcer la qualité des infrastructures agricoles. Il est également prévu pour permettre la mise en œuvre de nouvelles initiatives telles que le lancement du programme « Allo Tracteur », visant à faciliter l’accès au matériel agricole, en l’occurrence des équipements agricoles motorisés (tracteurs, moissonneuses, batteuses, etc).
Les données recueillies par la Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques Agricoles (Dapsa) ont en effet révélé que seulement 11 % des ménages agricoles au Sénégal ont utilisé des équipements agricoles motorisés au cours de la campagne agricole de 2022/2023.
Avec ce budget record, le gouvernement sénégalais confirme sa volonté d’accélérer la modernisation de l’agriculture, dans un contexte où les enjeux de sécurité alimentaire et de souveraineté deviennent de plus en plus pressants. Si ce nouveau budget est exécuté efficacement, il pourrait contribuer à inverser la tendance actuelle de stagnation de la productivité, voire permettre au Sénégal de mieux sécuriser ses approvisionnements alimentaires.
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