riz paddy
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Agence Ecofin
29 avril 2025 Dernière mise à jour le Mardi 29 Avril 2025 à 07:32

En Afrique de l’Ouest, le Mali est le troisième producteur de riz après le Nigéria et la Guinée. Dans le cadre de sa politique de souveraineté alimentaire, le gouvernement qui vise l’autosuffisance dans cette denrée, veut assurer la mise en œuvre d’un nouveau programme de développement de la filière.

Au Mali, le gouvernement a organisé, le jeudi 17 avril, un forum national pour financer la mise en œuvre de son Programme National de mise à l’échelle du Système de Riziculture Intensif (PN-SRI). Cette feuille de route de 10 ans, initiée par le ministère de l’Agriculture avec l’appui de la coopération allemande GIZ-Mali, nécessitera un investissement total de 14,1 milliards de francs CFA (24,4 millions $).

« Le gouvernement s’engage à prendre en charge 60 % du budget et sollicite l’appui des partenaires techniques et financiers pour les 40 % restants », peut-on lire dans un communiqué publié sur le site du ministère de l’Agriculture.

Si les détails de mise en œuvre du programme ne sont pas révélés, on sait que l’ambition affichée par les autorités est d’augmenter la production locale de riz paddy de 83 %, à terme, pour atteindre 5,5 millions de tonnes, contre une récolte actuelle de 3 millions de tonnes. Cet objectif, s’il est atteint, devrait permettre au Mali de réduire considérablement sa dépendance aux importations, voire de réaliser l’autosuffisance.

Le pays d’Afrique de l’Ouest couvre déjà environ 80 % de ses besoins en riz blanchi, qui ont été évalués à 2,3 millions de tonnes en moyenne par an entre 2022 et 2024. Selon les dernières projections formulées par le Département américain de l’Agriculture, le Mali devrait importer 420 000 tonnes de cette céréale en 2025.

Si le financement est réuni et que le PN-SRI tient ses promesses, le Mali pourrait non seulement se libérer durablement de sa dépendance aux importations de riz, mais aussi positionner sa production excédentaire sur les marchés régionaux.

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