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Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Samedi 3 Mai 2025 à 07:33

Selon la Banque mondiale, le dynamisme économique de la région demeure cependant entravé par la contre-performance des économies telles que l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud.

La croissance économique de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre 3,5% en 2025 contre 3,3% enregistré en 2024. C’est ce qui ressort du rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale, publié le mercredi 23 avril 2025.

Selon l’institution financière, cette évolution est soutenue par une augmentation de la consommation privée et des investissements, qui stimulent l’accélération de l’activité économique. La baisse de l’inflation dans la région et l’assouplissement des conditions financières contribuent également à cette dynamique.

Toutefois, le rapport souligne que ces perspectives restent soumises à des risques accrus, liés à l’incertitude politique mondiale. Par ailleurs, le dynamisme économique de la région demeure freiné par la contre-performance de certaines de ses principales économies, à savoir : l’Angola, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Néanmoins, la Banque mondiale indique que la croissance dans ces trois pays devrait progressivement s’accélérer, passant de 2,5% en 2024 à 2,9% en 2025.

Le rapport indique une reprise économique irrégulière en Afrique subsaharienne, selon les sous-régions. La croissance économique en Afrique de l’Est et australe (AFE) devrait passer de 2,5% en 2024 à 3% en 2025. Cependant, le poids économique de l’Angola et de l’Afrique du Sud risque de freiner les performances globales. En excluant ces deux économies, la région devrait afficher une croissance plus soutenue, atteignant 4,4%.

La Communauté d’Afrique de l’Est affiche les meilleurs résultats, avec une accélération de l’activité économique à 6,8% par an en 2026-2027 contre 4,7% en 2024. Le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda sont les principaux contributeurs à la croissance de la région.

Quant à l’Afrique de l’Ouest et centrale, la situation semble légèrement favorable. La croissance devrait progresser de 4,1% en 2024 à 4,3% en 2026-2027. Cependant, sans le Nigeria, moteur économique de la région, la croissance pourrait atteindre 5,3 % en 2027.

En 2025, 33 pays devraient voir leur croissance s’accélérer par rapport à 2024, avec une hausse médiane d’environ 0,4 point de pourcentage.

Malgré ces performances, la Banque mondiale rappelle que les perspectives de croissance devront faire face à un environnement mondial instable, marqué par des changements imprévus dans les politiques commerciales, des tensions susceptibles d’affecter les relations internationales, ainsi que des défis climatiques.

Cette situation s’inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques externes, marqué par la crise entre l’Ukraine et la Russie ainsi que la rivalité entre les États-Unis et la Chine, qui continuent d’impacter le commerce mondial et les chaînes d’approvisionnement. De plus, les USA ont récemment suspendu une partie de leur aide internationale, une décision qui affecte plusieurs pays africains dépendants de ces financements pour des secteurs essentiels, tels que la santé, l’éducation et l’aide humanitaire.

Notons que les perspectives à moyen terme restent globalement positives. La Banque mondiale prévoit une croissance de 4,3% en 2026-2027, une estimation partiellement alignée sur celle du Fonds monétaire international (FMI), qui a récemment révisé ses prévisions à la baisse, situant la croissance à 3,8% en 2025 et 4,2 % en 2026.

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