Kenya : Le gouvernement souhaite faire passer à 50 000 tonnes le volume de thé expédié annuellement vers la Chine d’ici à 2030, soit un stock quatre fois plus élevé qu’en 202

Au Kenya, le gouvernement souhaite faire passer à 50 000 tonnes le volume de thé expédié annuellement vers la Chine d’ici à 2030, soit un stock quatre fois plus élevé qu’en 2024 (12 420 tonnes). C’est dans le cadre de cette ambition que le président William Ruto a rencontré, le mardi 13 mai, des investisseurs chinois du secteur du thé, dont l’entreprise Fuzhou Benny Tea Industries, pour discuter des stratégies à mettre en œuvre afin d’accroître l’accès au marché chinois.

Selon les informations relayées par le quotidien local The Star, le gouvernement est d’ailleurs parvenu à obtenir de l’entreprise chinoise des engagements d’investissement dans des unités modernes de production de thé orthodoxe et de spécialité dans les principales régions productrices. Globalement, une amélioration de l’accès au marché chinois devrait permettre au Kenya d’augmenter ses recettes d’exportation de thé, d’autant plus que la filière mise sur des thés de spécialité beaucoup plus chers sur le marché international.

Par ailleurs, la demande croissante de la feuille en Chine est également une opportunité à saisir. D’après Grandview Research, une société américaine spécialisée dans les études de marché, le marché chinois du thé a généré en 2024, un revenu de 2,5 milliards de dollars, qui devrait croître de 4,9 % en moyenne par an pour atteindre 3,3 milliards de dollars d’ici à 2030.

Le Kenya aura cependant fort à faire avec la concurrence d’autres pays asiatiques comme le Sri Lanka, l’Inde et le Vietnam, qui fournissent déjà près de 60 % des besoins d’importation de thé en Chine.

En 2024, la première économie d’Afrique de l’Est avait augmenté ses exportations de thé sur le marché international de 11 % à 626 579 tonnes, ce qui a généré 189,1 milliards de shillings (1,5 milliard de dollars) de recettes, d’après le Bureau national de la statistique (KNBS).