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Agence Ecofin
11 septembre 2025 Dernière mise à jour le Jeudi 11 Septembre 2025 à 06:50

Le Botswana domine sans partage le paysage africain de la production des diamants depuis plusieurs décennies, aussi bien en volume qu’en valeur. Cependant face à la crise que traverse le marché mondial de ces pierres précieuses, le pays a réduit son rythme d’extraction en 2024.

Le Botswana a produit des diamants d’une valeur de 1,36 milliard USD en 2024, soit un peu moins que la valeur de la production de l’Angola la même année (1,41 milliard USD). Depuis la publication initiale en 2004 des statistiques annuelles de production et d’exportation des pays producteurs de diamants par le Processus de Kimberley (KP), c’est la première fois que le Botswana perd son trône de premier producteur africain de diamants en valeur.

Sur les dix dernières années par exemple, le Botswana est resté largement en tête en valeur, affichant régulièrement plus du double de la production angolaise. En 2015, le pays d’Afrique australe a ainsi produit pour 2,98 milliards USD, contre 1,18 milliard USD pour l’Angola. Cet écart a culminé en 2022 avec 4,70 milliards USD de diamants pour le Botswana, soit 2,4 fois plus que les 1,96 milliard USD de l’Angola la même année.

Si la tendance s’est inversée en 2024, ce basculement historique tient moins à une forte hausse angolaise qu’à une chute brutale de la production du Botswana aussi bien en valeur qu’en volume. En 2023, le Botswana avait encore produit 25,09 millions de carats pour une valeur de 3,28 milliards USD, contre 9,75 millions de carats et 1,53 milliard USD pour l’Angola. En 2024, la production botswanaise est tombée à 18,13 millions de carats (-27,8 %) et sa valeur à 1,36 milliard USD (-58,6 %), tandis que l’Angola atteignait 14,03 millions de carats (+43,8 %) pour une valeur de 1,41 milliard USD (-7,8 %).

Le Botswana et l’Angola partagent en effet une même réalité, celle d’un marché des diamants en crise, avec une baisse de la demande et des prix. C’est la demande plus faible qui a notamment poussé le Botswana et son principal partenaire De Beers, à réduire le rythme d’extraction des pierres précieuses en 2024. Alors que l’Angola a produit davantage, le pays a malgré tout été impacté, puisque le prix moyen des diamants est passé de 157 dollars le carat en 2023 à 100,68 carats l’année dernière.

La société publique angolaise de diamants Endiama vise des revenus de plus de 2 milliards USD en 2025, là où De Beers a encore revu à la baisse ses prévisions de production. Au premier semestre 2025, le groupe a annoncé une production de diamants en baisse de 26 % en glissement annuel au Botswana, soit 9,7 millions de carats produits.

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