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#Electrification #Investissements #PIB #Transport #Ouganda
Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Mardi 7 Octobre 2025 à 06:31

L’Ouganda devrait intégrer le cercle restreint des producteurs africains de brut d’ici mi-2026, grâce notamment aux gisements pétrolifères du lac Albert. Une perspective qui devrait avoir des impacts positifs sur la croissance, le solde budgétaire et la dette publique.

Le PIB de l’Ouganda devrait enregistrer une croissance annuelle moyenne de 8% au cours des cinq prochaines années, grâce notamment au démarrage de la production de brut et à des investissements dans des secteurs clés tels que les infrastructures de transport et l’électricité, a annoncé le ministère ougandais des Finances le jeudi 11 septembre 2025.  

« La production de pétrole brut, qui devrait démarrer vers le milieu de l’année 2026, contribuera à porter la croissance à deux chiffres au cours de l’exercice 2026/27 (juillet-juin) », a précisé le ministère dans un message publié sur la plateforme X, citant le ministre des Finances, Matia Kasaija (photo).

Le ministre a fait ces déclarations lors de la présentation de la stratégie budgétaire pour l’exercice 2026/2027, notant que la croissance économique pour l’exercice 2025/2026 est estimée à 7 %.

« Au cours de l’exercice financier suivant, le gouvernement donnera la priorité aux investissements dans le pétrole et le gaz, les infrastructures de transport, l’électricité et les parcs industriels, entre autres secteurs clés », a souligné M. Kasaija.

Le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà indiqué, fin 2024, que le démarrage de la production pétrolière devrait permettre au pays d’Afrique de l’Est d’enregistrer une croissance économique à deux chiffres, et « d’améliorer durablement le solde budgétaire et le solde courant ».

L’Ouganda a découvert plusieurs gisements de pétrole dans le bassin du lac Albert (ouest), dont les champs de Mputa, Kingfisher et Tilenga. Les réserves de pétrole brut situées dans ce lac, qui représente une frontière naturelle entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo, sont estimées à 6,5 milliards de barils, dont environ 2,2 milliards de barils sont actuellement considérés comme exploitables.

Selon le FMI, les réserves pétrolières de l’Ouganda sont les quatrièmes plus importantes de l’Afrique subsaharienne, après le Nigeria, l’Angola et le Soudan du Sud. L’exploitation de ces réserves progresse, notamment via les projets Kingfisher et Tilenga.

L’or noir devrait commencer à couler à la mi-2026, bien que des retards soient possibles.

Des compagnies pétrolières internationales, dont la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) et TotalEnergies (France), continuent à investir dans le développement des gisements situés dans la région du lac Albert et la construction de l’oléoduc d’Afrique de l’Est (East African Crude Oil Pipeline/ EACOP) destiné à transporter du pétrole brut à partir de nouveaux gisements ougandais vers le port de Tanga, en Tanzanie.

L’exploitation de l’or noir dans ce pays rural à la population extrêmement jeune (75 % de moins de 30 ans) devrait durer entre 25 et 30 ans, avec un pic de production estimé à 230 000 barils par jour.

Selon le groupe d’assurance-crédit européen Credendo, la production de pétrole devrait avoir des effets positifs considérables sur l’économie ougandaise. Un solde budgétaire excédentaire et une nette diminution de la dette publique, qui a atteint environ 54 % du PIB en 2024, sont attendus durant les prochaines années.

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