Dans un document audiovisuel publié ce 6 janvier 2021, la ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Roboty, évoque « deux faits majeurs » pour expliquer pourquoi le taux d’endettement du Gabon a dépassé le seuil en vigueur dans la zone Cemac (70% du PIB).
« De 2019 à ce jour, le PIB s’est contracté de plus de 576 milliards de FCFA », explique la ministre. « Nous avons depuis 2017 avec les institutions du Fonds monétaire international (FMI) revu le concept de l’endettement en y intégrant aussi bien la dette conventionnée que la dette non conventionnée », ajoute-t-elle.
À l’en croire, l’encours de la dette conventionnée est de 5907 milliards de FCFA et celui de la dette non conventionnée (les instances du trésor, les arriérés de TVA et les arriérés sur les avances statutaires) se situe à 521 milliards de FCFA.
Ces deux montants conduisent à un encours total de 6428 milliards de FCFA. Cet encours « rapporté au PIB, nous avons dépassé le seuil communautaire de 70% fixé par les autorités de la Cemac », précise-t-elle.
Face à cette situation jugée critique par des économistes, les autorités gabonaises ont décidé de réduire considérablement ce taux d’endettement pour le ramener en dessous du seuil communautaire. Cela se fera « en plafonnant déjà les emprunts que nous allons avoir sur les trois prochaines années.
La deuxième chose sera de voir comment nous pouvons reprofiler les emprunts que nous avons sur le marché international, pour les ramener à des conditions acceptables », indique-t-elle.
Malgré cette situation, le Gabon a néanmoins continué à régler ses dettes au cours de l’année 2020, souligne Le Nouveau Gabon. À cette date, le pays a remboursé, selon le membre du gouvernement, plus de 1180 milliards de FCFA sur une prévision de 1264 milliards dans la loi de finances rectificative 2020.
Au total, le pays devra rembourser pour la fin de l’exercice 2020, encore 84 milliards de FCFA de dettes.
Source Agence Ecofin
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