Après sa sortie de la liste noire américaine des pays sponsorisant le terrorisme, le Soudan continue sa quête de mobilisation de financements pour redresser son économie. Dans ce sens, Khartoum a tenu cette semaine, une réunion avec l’agence de l’ONU spécialisée dans le développement industriel.
Le Soudan va mettre en place un nouveau fonds souverain en partenariat avec l’Organisation des Nations unies (ONU). C’est ce qu’a annoncé cette semaine, le ministère soudanais des Finances dans un communiqué publié sur son compte twitter.
D’un montant estimé à 300 millions $, ce fonds sera destiné à soutenir les « petits investisseurs » du Soudan. Il sera mis en place grâce à l’appui de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), une agence spécialisée de l’ONU chargée de promouvoir le développement industriel pour la réduction de la pauvreté et le développement durable à l’échelle internationale.
Cette annonce sonne comme une récompense pour les efforts déployés par le gouvernement soudanais de transition qui se bat depuis 2019 pour faire revenir le pays dans le système financier international et obtenir l’aide nécessaire de la part des bailleurs de fonds étrangers pour accélérer sa reconstruction économique.
Ainsi, le pays a été retiré de la liste noire américaine des pays sponsorisant le terrorisme, une décision qui lui ouvre l’accès à de nombreux financements internationaux.
Selon le communiqué des autorités soudanaises, la ministre des Finances, Heba Mohamed Ali (photo), a tenu une réunion avec les responsables de l’ONUDI afin d’élargir les interventions de l’institution au Soudan.
Au cours de celle-ci, « il a été convenu de la nécessité d’une coopération pour l’élaboration de la stratégie nationale de l’esprit d’entreprise et de la loi la régissant. La réunion a abordé les dossiers liés à l’entrepreneuriat, l’emploi des jeunes et l’octroi de fonds pour mettre en œuvre ces programmes ».
Rappelons que le Soudan cherche également à apurer ses arriérés envers notamment la Banque mondiale pour obtenir de nouveaux soutiens conséquents de sa part.
Khartoum a ainsi signé en janvier 2021, un accord avec les USA qui prévoit que le Trésor américain finance le paiement de ces arriérés, lui permettant d’obtenir plus d’un milliard de dollars par an.
Source Agence Ecofin
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