Depuis novembre 2020, le Kenya est en négociation avec le FMI pour mettre en place un programme de réformes financé par l’institution. L’objectif est d’accélérer la reprise économique du pays, alors que le niveau de la dette continue d’inquiéter les bailleurs de fonds.
Les autorités du Kenya ont obtenu un accord de principe des services du Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place d’un nouveau programme de réformes assorti d’une enveloppe financière.
C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué publié le 15 février 2021. Au total, le programme prévu pour s’étaler sur trois années devrait permettre à l’Etat kényan d’avoir accès à 2,4 milliards $ de financement. Celui-ci sera décaissé dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI.
« Je suis heureuse d’annoncer que les autorités kényanes et l’équipe de la mission du FMI sont parvenues à un accord sur les politiques économiques et structurelles qui sous-tendraient un programme de 38 mois dans le cadre des accords au titre de l’EFF et de l’ECF pour environ 2,4 milliards de dollars », a déclaré Mary Goodman, chef de l’équipe du FMI qui a conduit les négociations avec le Kenya.
L’objectif du nouveau programme qui devra d’abord être approuvé par le conseil d’administration du FMI est d’accompagner la reprise économique post-covid-19 du Kenya, qui a été enclenchée via le plan de relance du gouvernement du président Uhuru Kenyatta et favorisée par le dynamisme économique du pays.
En 2021, l’institution s’attend d’ailleurs à une croissance économique de 7,6% pour le Kenya après la légère contraction de -0,1% attendue pour 2020.
La nouvelle stratégie s’attèlera donc essentiellement à stabiliser et réduire le niveau de la dette par rapport au PIB et à poursuivre le programme de réformes structurelles tout en améliorant les performances du secteur financier.
« Le programme des autorités vise à réduire la vulnérabilité de la dette grâce à un effort de consolidation budgétaire pluriannuel, centré sur l’augmentation des recettes fiscales et un contrôle strict des dépenses, ce qui permettrait de préserver les ressources pour protéger les groupes vulnérables.
Il ferait également progresser le programme de réformes structurelles et de gouvernance, notamment en remédiant aux faiblesses de certaines entreprises publiques et en poursuivant les efforts visant à renforcer la transparence et la responsabilité par le biais du cadre de lutte contre la corruption.
Enfin, il renforcerait le cadre de la politique monétaire et soutiendrait la stabilité financière », a indiqué le Fonds.
Rappelons que ces derniers mois, le pays a engagé des négociations avec plusieurs de ses créanciers pour obtenir des moratoires sur le remboursement de ses dettes. Une stratégie qui vise pour l’Etat à consacrer les ressources initialement destinées au service de la dette à la mise en œuvre de programmes sociaux notamment.
Source Agence Ecofin
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