Face à la propagation du coronavirus en Afrique du Sud, le gouvernement a entrepris de négocier avec les principaux fabricants de vaccins afin de remplir son objectif d’immuniser 40 millions de personnes en 2021. Toutefois, les négociations butent sur certaines exigences des firmes pharmaceutiques.
Le laboratoire Pfizer a conditionné la mise à disposition de son vaccin contre le coronavirus en Afrique du Sud à la signature d’un engagement du gouvernement. C’est ce qu’a indiqué le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, à son homologue des Finances, Tito Mboweni, dans une lettre citée par Bloomberg, le mercredi 24 mars 2021.
Selon le document, les responsables du laboratoire exigent que les deux ministres signent personnellement un accord qui donnerait « l’assurance que les termes de la clause d’indemnisation sont reconnus par le gouvernement et que, par conséquent, toute responsabilité qui pourrait être établie sera couverte par le fisc ». La démarche a pour but de garantir la protection de l’entreprise contre les plaintes et les demandes d’indemnisation qui pourraient survenir du fait de l’utilisation de son vaccin.
La signature de l’accord est la condition pour valider l’acquisition de 20 millions de doses du vaccin Pfizer par l’Afrique du Sud afin de poursuivre la campagne de vaccination en cours. Plus tôt, le média News24 avait rapporté que la livraison des vaccins du groupe pharmaceutique Johnson & Johnson serait retardée faute de politique de compensation sans faute en Afrique du Sud. L’information avait été démentie par le directeur général adjoint du département national de la Santé, Anban Pillay, auprès de Bloomberg.
Notons que cette situation risque de retarder le déroulement de la campagne de vaccination dans le pays le plus touché en Afrique par la pandémie de coronavirus. Cela constituerait un fort désavantage et un risque pour la population sud-africaine.
Avec un bilan de contamination à 1 545 979 cas et 52 710 décès, la nation arc-en-ciel a besoin d’une campagne de vaccination massive pour arriver à une immunité collective. De plus, la vitesse de propagation du variant sud-africain justifie l’urgence de la mise en place du déploiement rapide et efficace des vaccins.
Source Agence Ecofin
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