Entre 2019 et 2021, les entreprises ayant à leur tête des femmes ont levé moins de fonds en Afrique. Cette tendance s'est poursuivie, au cours des trois premiers mois de 2022 où elles n'ont obtenu que 1,5 % des 1,8 milliard $ levés par l'ensemble des start-up africaines.
En Afrique, les start-up dirigées par des femmes ont mobilisé 28 millions $ de financements au premier trimestre 2022, a appris l’Agence Ecofin d’une récente publication de la plateforme Africa : The Big Deal. Ce montant représente 1,5 % des 1,8 milliard $ de fonds levés par les startups africaines sur la période.
Pour la plateforme, ce pourcentage « est le plus bas des trois dernières années ». « En Afrique, une petite partie du financement va aux start-up dirigées par des femmes », ajoute-t-elle. Entre 2019 et 2021, celles-ci ont capté 381 millions $ sur un total de 7,4 milliards $ levés par l’ensemble des start-up africaines.
La plus forte levée de fonds opérée par des entreprises gérées par des femmes s’élève à 288 millions $, et remonte à 2021. Bien que ce montant soit « incroyablement bas », car représentant 6,5 % des 4,4 milliards $ levés par les start-up cette année-là, il est tout de même le plus élevé par rapport aux années 2020 (2,4 % de fonds levés sur 1,7 milliard $ mobilisés) et 2019 (3,9 % de fonds levés sur un total de 1,3 milliard $).
Ces données cachent de fortes disparités entre les pays. Au sein du « big four » qui regroupe les quatre grands Etats africains en termes de levée de fonds (Kenya, Afrique du Sud, Nigeria et Egypte), le Kenya affiche la meilleure performance. En 2019, les start-up conduites par des femmes ont capté 29 % du total des fonds levés contre 17 % en 2019.
L’Egypte affiche quant à elle la pire performance. « Sur près de 900 millions $ levés par les start-up du pays entre 2019 et 2021, moins de 4 millions $ (0,4 %) ont été levés par des entreprises dirigées par des femmes », déplore Africa : The Big Deal.
Infographie : ©Anaïs Besacier
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