Au Zimbabwe, le tabac est la principale culture de rente. Le pays qui s’impose comme le premier fournisseur de la feuille en Afrique intensifie ses efforts pour améliorer les performances de la filière.
Au Zimbabwe, la récolte de tabac pour le compte de la campagne de 2022/2023 a totalisé 261 000 tonnes. C’est ce qu’a révélé Jenfan Muswere, ministre des Technologies de l’information et de la communication (TIC) lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 14 juin.
Le stock annoncé marque une hausse de 14% par rapport aux prévisions de 230 000 tonnes formulées au début de l’actuelle campagne de commercialisation lancée en mars dernier et une augmentation de 24% par rapport au stock de 212 000 tonnes, récolté un an plus tôt. Il permet par ailleurs à la filière zimbabwéenne d’effacer son précédent record de production de 259 000 tonnes établi en 2019.
Selon les autorités, cette performance s’explique notamment par une amélioration de la production des petits exploitants agricoles.
« 85 % du tabac est produit par de petits exploitants agricoles, dont 60 % bénéficient du programme de réforme agraire », souligne Anxious Jongwe Masuka, ministre des Terres, de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et du Développement rural.
En ce qui concerne, la campagne de commercialisation prévue pour s’achever en août prochain, la filière devrait également réaliser un record historique.
D’après les données officielles, les ventes de la feuille ont déjà rapporté plus de 780 millions $ depuis le début de l’année, soit une enveloppe en hausse de 20% par rapport aux 650 millions $ de recettes tirées des ventes totales réalisées par l’industrie en 2022.
Au Zimbabwe, le tabac est la troisième source de revenus en devises étrangères derrière le platine et l’or. Les principaux acheteurs sont la Chine et l’Afrique du Sud qui représentent chacun 30 % des expéditions en valeur.
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