Les élections régionales et municipales ivoiriennes du 2 septembre 2023 s’annoncent dans un contexte de tensions entre la CEI et l’opposition. Les alliances politiques se multiplient avec en pole position le PDCI-RDA, le RHDP et le PPA CI de L. Gbagbo.
Le 2 septembre 2023, la Côte d’Ivoire organisera ses élections municipales et régionales. Dans un paysage politique en pleine réorganisation, depuis le départ de Laurent Gbagbo du FPI, les prochains scrutins se sont imposés comme une répétition générale des prochaines alliances qui pourraient dominer la scène politique du pays des éléphants.
Ainsi, plusieurs formations politiques ont procédé à l’investiture de leurs candidats, et les poids lourds de la scène politique ont quant à eux scellé des alliances qu’ils espèrent solides. Le RHDP, parti au pouvoir, s’est allié au FPI, front populaire ivoirien de Pascal Affi N’Guessan. Cette alliance intervient après que les deux partis anciennement rivaux ont signé un accord de partenariat historique pour consolider la réconciliation nationale.
L’autre alliance majeure est celle entre le PPA CI, Parti des peuples africains, de l’ex-président Laurent Gbagbo et le PDCI-RDA de l’ancien chef d’état Henri Konan Bédié. Le 18 juillet, après des semaines de négociations sur fond de désaccords, les deux principaux partis d’opposition ont affirmé vouloir « s’unir dans certaines régions ».
A Yopougon, fief du PPA CI et plus grande commune du pays où les enjeux sont plus importants, Michel Gbagbo affrontera seul pour le PPA CI, deux adversaires de poids. L’actuel président du parlement Adama Bictogo, candidat du parti au pouvoir, espère briguer la mairie de Yopougon, à l’instar du député, Augustin Dia, du PDCI désormais allié au MGC, Mouvement des Générations Capables fondé par Simone Gbagbo.
Ces élections, faut-il le souligner, sont déterminantes, car le scrutin devrait servir de test aux partis politiques pour la présidentielle d’octobre 2025. Les nouvelles alliances pourraient déboucher sur une cogestion des différents portefeuilles en cas de victoire.
Rappelons que le délai de réception des dossiers de candidatures qui expirait le mercredi 19 juillet a été prolongé jusqu’au 23 juillet. Selon la Commission électorale indépendante (CEI), il s’agit « d’une mesure exceptionnelle, à la demande des partis et groupements politiques ».
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