La présidence burkinabè souligne que les discussions ont porté essentiellement sur la coopération dans le domaine militaire, dont la formation de soldats et d’officiers burkinabè. Elle n’a cependant pas évoqué la possibilité de déploiement de forces russes dans le pays.
Le président de transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a discuté, le 31 août, avec une délégation russe d’une possible coopération militaire, selon un communiqué publié par la présidence burkinabè.
La visite de la délégation russe à Ouagadougou fait suite aux discussions engagées entre le capitaine Ibrahim Traoré, le chef du groupe d’officiers qui a pris le pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, avec le président russe Vladimir Poutine lors du sommet Russie-Afrique organisé en juillet à Saint-Pétersbourg, a-t-on ajouté de même source.
Les discussions entre Ibrahim Traoré et la délégation russe conduite par le ministre adjoint de la Défense, Younous-Bek Yevkourov, ont porté sur « les domaines de coopération qui concernent en premier lieu le secteur militaire, dont la formation de soldats et d’officiers burkinabè de tous niveaux, notamment des pilotes en Russie », selon la présidence qui n’a pas évoqué la possibilité de déploiement de forces russes au Burkina Faso.
Plusieurs rumeurs de rapprochement entre la junte au pouvoir au Burkina Faso et la Russie ont circulé depuis le coup d’État du 30 septembre 2022 qui a porté au pouvoir le Capitaine Ibrahim Traoré, alors que le pays fait face à une recrudescence des attaques terroristes.
Suite à une marche organisée fin septembre 2022 à Ouagadougou par des partisans du coup d’État qui réclamaient une coopération plus étroite avec Moscou, le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tembela, n’a pas exclu de collaborer avec le pays des Tsars dans la lutte antiterroriste.
« Nous coopérons avec la Russie depuis longtemps. C’est en 1967 que les relations ont été nouées entre l’ex-URSS et la Haute-Volta, et nous n’avons pas attendu ces marcheurs pour avoir une coopération avec la Russie. Peut-être qu’avec la nouvelle donne [sécuritaire, Ndlr] nous examinerons de nouveau nos rapports avec la Russie pour voir s’il faut les renforcer dans un secteur ou pas, s’il faut les réorienter dans l’intérêt du Burkina Faso et dans le respect de sa souveraineté », avait-il dit.
Interrogé alors par les médias, le capitaine Traoré est cependant resté évasif au sujet d’un recours aux services de la Russie pour combattre les mouvements terroristes, en citant Moscou comme « un partenaire parmi d’autres ».
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