La Namibie entend profiter de ses abondantes ressources solaires et éoliennes pour produire de l'hydrogène vert à un coût compétitif, et se positionner comme un pôle d'énergies renouvelables en Afrique.
Les projets de production d’hydrogène vert programmés en Namibie pourraient augmenter significativement la taille de l’économie de ce petit pays de 2,6 millions d’habitants au cours des sept prochaines années, a annoncé le gouverneur de la Banque centrale, Johannes Gawaxab, le 5 septembre.
« D’ici 2030, l’industrie namibienne de l’hydrogène pourrait contribuer à hauteur de 4,1 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB), soit 32 % de plus que les estimations du PIB pour 2030 qui ne prennent pas en considération cette industrie », a-t-il déclaré lors d’une conférence intitulée « Namibia in Focus ».
Johannes Gawaxab a également précisé que l’industrie de l’hydrogène pourrait créer environ 18 000 emplois, indiquant que les autorités « aspirent à produire de l’hydrogène et ses dérivés à des coûts très compétitifs et à créer une industrie des carburants verts à grande échelle, qui desservira les marchés d’Europe, de Chine, du Japon, de Corée du Sud et d’autres régions du monde ».
La Namibie, un des pays les plus ensoleillés et les moins densément peuplés du monde, souhaite exploiter son vaste potentiel d’énergie solaire et éolienne pour produire de l’hydrogène vert et se positionner comme un pôle d’énergies renouvelables en Afrique.
Le gouvernement namibien avait signé, en juin dernier, un accord avec le consortium franco-allemand Hyphen Hydrogen Energy et d’autres partenaires prévoyant le lancement d’un complexe géant de production d’hydrogène vert dans le pays, pour un investissement estimé à 10 milliards de dollars. Grâce à ce mégaprojet, la Namibie espère devenir la première économie africaine neutre en carbone et un exportateur majeur d’énergie propre.
Réagissez à cet article