Axé sur des investissements et des partenariats dans plusieurs secteurs, le « Plan Mattei pour l'Afrique » était au centre des discussions lors du dernier Sommet Italie-Afrique organisé ces 28 et 29 janvier 2024.
La chambre basse du Parlement italien a approuvé le 10 janvier, le décret-loi relatif à un vaste « programme d’investissements et de partenariats » destiné à stimuler le développement du continent africain pour freiner les flux migratoires vers l’Europe, tout en sécurisant l’approvisionnement de l’Union européenne (UE) en énergie.
Connu sous l’appellation de « Plan Mattei pour l’Afrique », du nom du fondateur du groupe énergétique italien ENI, Enrico Mattei, ce plan a été adopté par la Camera dei deputati (Chambre des députés) avec 169 voix pour, 119 contre et 3 abstentions.
Le décret-loi, qui a été adopté par le Sénat en décembre dernier, doit désormais être promulgué par le président du Conseil des ministres.
Selon les médias italiens, le plan dont la durée s’étalera sur quatre années renouvelables sera structuré selon des domaines d’intervention tels que les partenariats dans le domaine de l’énergie, la promotion des exportations et des investissements, l’éducation et la formation, la santé, la sécurité alimentaire, l’exploitation durable des ressources naturelles, la protection de l’environnement, le renforcement des infrastructures, la prévention de l’immigration irrégulière et la gestion des flux migratoires légaux.
L’objectif est à la fois de sécuriser l’approvisionnement de l’UE en produits énergétiques et d’accélérer le développement des pays africains pour freiner les flux migratoires vers le Vieux Continent. A la tribune de l’ONU, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, avait présenté en septembre 2023 son plan comme « une alternative sérieuse au phénomène de migration de masse ».
Elle a récemment annoncé que le Plan Mattei pour l’Afrique se base sur une approche qui rompt avec « l’attitude prédatrice » à l’égard de l’Afrique. Ce qui a jusqu’ici animé plusieurs grandes puissances européennes.
« Jusqu’à présent, une certaine approche paternaliste et prédatrice n’a pas fonctionné. Ce qu’il faut faire en Afrique, ce n’est pas de la charité, mais des partenariats stratégiques d’égal à égal », a-t-elle déclaré, lors d’une conférence de presse, sans plus de précision.
Crédit photos : Compte “X” d’Antonio Tajani, Ministre italien des Affaires étrangères
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