Au quatrième trimestre 2023, le taux de chômage global en Afrique du Sud a atteint 32,1% contre 31,9% au trimestre précédent, impactant principalement les jeunes, selon les données du Département national des statistiques.
Le gouvernement sud-africain a procédé au lancement du « Unemployment Insurance Fund Labour Activation Programme » (LAP), avec un investissement de 23,8 milliards de rands (environ 1,3 milliard $), dans le but de revitaliser le marché de l’emploi. L’information émane d’un communiqué du gouvernement publié le vendredi 5 avril 2024.
Selon Thulas Nxesi (photo), ministre de l’Emploi et du Travail, cette initiative vise à renforcer l’employabilité des jeunes et des chômeurs en leur offrant des formations professionnelles et des opportunités entrepreneuriales.
Le LAP cible divers secteurs clés tels que l’agriculture, les TIC, la construction, l’ingénierie, la fabrication, l’éducation, les transports et les mines. Il prévoit également de soutenir 704 000 chômeurs via 333 projets recommandés, offrant des formations, un appui aux petites entreprises et des possibilités d’emploi sur une période de 12 à 36 mois.
Cette initiative survient à un moment où le pays fait face à un taux de chômage élevé, notamment parmi les jeunes. Les données du Département sud-africain des statistiques révèlent que le taux de chômage global s’élève à 32,1% au quatrième trimestre 2023 contre 31,9% au trimestre précédent, avec un taux de 44,2% pour les jeunes âgés de 15 à 34 ans contre 43,4% sur la période sous revue.
Pour rappel, l’Afrique du Sud, confrontée à une crise économique persistante, se prépare également aux prochaines élections générales prévues pour le 29 mai prochain. Dans son discours sur l’état de la nation prononcé en février dernier, le président Cyril Ramaphosa a réaffirmé l’engagement du gouvernement à résoudre de « manière urgente » le problème du chômage des jeunes.
Il a rappelé que le programme présidentiel de relance de l’emploi (PSE), lancé il y a trois ans, a déjà permis de créer 1,7 million d’opportunités de travail et de moyens de subsistance. Tout en ajoutant que l’introduction de lois et des programmes en cours permettront aux Sud-africains noirs et aux femmes de « progresser sur le lieu de travail, de devenir propriétaires et gestionnaires, d’acquérir des terres et de se constituer un patrimoine ».
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