Face aux conditions parfois contraignantes des bailleurs de fonds internationaux, le Kenya table sur les investisseurs locaux, notamment pour ses projets routiers qui piétinent.
Le Kenya Roads Board a reçu du gouvernement l’autorisation d’émettre une obligation de 135 milliards shillings (1,04 milliard USD), rapporte la presse locale ce début de semaine. Les fonds collectés serviront à payer les arriérés des entreprises adjudicatrices de divers projets routiers dans le pays. L’opération prévue pour le mois prochain sera menée par la Trade and Developpement Bank (TDB).
L’initiative s’inscrit dans un programme plus large issue des engagements de l’État pour apurer ses dettes envers les petites et moyennes entreprises. Elle fait en effet partie des politiques du gouvernement pour élargir les ressources limitées de l’État afin de densifier et entretenir le réseau routier.
Selon un rapport de la BAD, une disparité s’observe dans l’étalement du réseau routier kenyan dont l’état varie selon les régions. Les routes principales, notamment celles reliant les deux grandes métropoles du pays, notamment Nairobi et Mombasa, sont en général en bon état et entretenues. Cependant, les routes secondaires et rurales sont pour la plupart moins bien entretenues, avec des sections non pavées ou en mauvais état. Ce qui rend la mobilité difficile, surtout en saison pluvieuse.
Pour améliorer les choses, le gouvernement avait présenté un plan stratégique 2023-2027 visant à construire 6000 km supplémentaires de routes. Selon le ministère des Routes et des Transports, la feuille de route vise à stimuler la croissance socio-économique du pays. À terme, le programme devrait améliorer la connectivité de plusieurs régions intérieures, réduire les contraintes de mobilité urbaine telles que les embouteillages, ainsi que les accidents.
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