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Denys Bédarride
16 février 2021 Dernière mise à jour le Mardi 16 Février 2021 à 16:17

La covid-19 a eu un choc sur les économies africaines, et par conséquent, les performances de certaines banques. Le groupe français Société Générale n’échappe pas à cette réalité, mais la baisse de performance a débuté bien avant la pandémie. Société Générale a déclaré en 2020 pour ses activités africaines hors Afrique du Sud, un revenu net part de groupe (RNPG) de 110 millions d'euros.

C’est une performance en baisse de 42,4% comparée à celle de la même période en 2019, a pu constater l’Agence Ecofin. On note aussi que c’est le pire RNPG depuis 2015, selon les documents financiers produits par le groupe français.

Les responsables de l’entreprise n’ont pas spécifiquement communiqué sur les performances africaines. Mais dans un entretien sur la chaîne de télévision française BFM Business, Frédéric Oudéa, PDG de Socgen, a fait savoir citant l’Afrique et la Russie que la montée des coûts du risque s’est ressentie dans des régions où l’appui financier aux entreprises n’a pas été aussi fort que dans les pays occidentaux.

En effet, alors que la pandémie a sur le plan économique impacté tous les pays du monde imposant des restrictions d’activités, les engagements budgétaires en Afrique hors Afrique du Sud ont été plutôt modestes.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), les gouvernements du continent noir hors Afrique du Sud n’avaient dépensé que 25 milliards $ pour soutenir leurs économies, au 30 septembre 2020.

Dans les pays développés du G20, les mêmes appuis avaient atteint les 10 000 milliards $. Toutefois, on note aussi que la covid-19 n’explique pas tout.

Le RNPG de Société Générale dans les pays concernés a commencé à reculer depuis 2018. Sur la même période, on a relevé une légère augmentation du poids des coûts d’exploitation sur les revenus, avant que cela n’explose à plus de 60% en 2020.

La publication des résultats complets dans des pays comme le Maroc, la Tunisie, et le Ghana où les filiales donnent des données détaillées de leurs performances permettra de mieux comprendre les dynamiques qui ont impacté les performances du groupe en Afrique, hors Afrique du Sud qui n’est pas prise en compte dans l’analyse.

Sur la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM),le produit net bancaire y a atteint les 240 millions € (157,4 milliards FCFA). C’est deux fois celui de l’année 2015. Au Cameroun aussi, une filiale significative, les hausses de revenus sont au rendez-vous.

Source Agence Ecofin

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