Après le recul de 0,2% enregistré par l’économie rwandaise en 2020, le gouvernement veut relancer les investissements dans plusieurs secteurs. Pour ce faire, il table sur une amélioration de la mobilisation des recettes intérieures, favorisée par la reprise économique attendue pour 2021.
Le Rwanda envisage d’augmenter son budget 2020/2021 de 6,7%. C’est ce qu’a annoncé le 11 février, Uzziel Ndagijimana, lors d’une séance virtuelle avec le Parlement.
Selon le responsable, cette augmentation permettra de faire passer le budget national de 3245 milliards de francs rwandais (3,2 milliards $) à 3464 milliards de francs rwandais (3,4 milliards $).
L’objectif est d’accroître les dépenses publiques dans différents secteurs de l’économie, après la contraction de 0,2% enregistrée en 2020. Ainsi, cette augmentation servira à renforcer le financement du ministère de la Santé et du Centre biomédical du Rwanda pour soutenir les activités destinées à la lutte contre la pandémie de covid-19.
Le nouveau budget permettra également d’augmenter les fonds destinés au Service pénitentiaire du Rwanda (RCS), à l’achat de matériels pour soutenir la formation pratique des étudiants, tout en aidant le gouvernement à payer ses dettes et à augmenter ses investissements.
« Le processus de révision budgétaire a été influencé par les résultats économiques et budgétaires pour le premier trimestre 2020/21, qui comprennent l’évaluation des effets économiques de la covid-19, le soutien aux ménages et aux entreprises vulnérables », a indiqué le ministre Ndagijimana.
Pour financer cette augmentation des dépenses, les autorités comptent sur une hausse des ressources intérieures de 1,1%, principalement grâce à de meilleures performances fiscales.
Cependant, en pleine crise sanitaire qui a affecté les chiffres d’affaires de nombreuses entreprises, des inquiétudes persistent sur la capacité de l’Etat à atteindre le taux de recouvrement d’impôts nécessaire pour financer cette nouvelle hausse des dépenses.
Selon le ministre Ndagijimana, cet objectif pourra être atteint grâce à la reprise économique qui devrait permettre au pays d’atteindre une croissance de 5,7 en 2021.
Une reprise qui pourrait se traduire par une amélioration de la mobilisation des recettes intérieures, mais qui implique également que la deuxième vague qui frappe actuellement le continent africain soit rapidement maîtrisée.
Source Agence Ecofin
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