2 mars 2021
Dernière mise à jour le Mardi 2 Mars 2021 à 10:47
Afin de mettre en œuvre leur politique de responsabilité sociale, les entreprises s’engagent dans des projets impactant les communautés locales. Dans le secteur brassicole, les compagnies renforcent notamment leur recours aux matières premières produites dans les pays où elles opèrent.
En 2020, le brasseur néerlandais Heineken a utilisé pour ses opérations africaines, 45 % de matières premières agricoles cultivées localement. C’est ce qu’indique l’entreprise dans son bilan annuel 2020.
Les matières premières agricoles comprennent les céréales utilisées directement comme l’orge, le sorgho, le riz et le maïs et d’autres produits entrant dans la fabrication des boissons comme le sucre (brut et blanc), le sirop de maltose et la mélasse.
Si cette part représente une petite amélioration par rapport à l’année dernière (44 %), elle reste toutefois en dessous de l’objectif de 60 % fixé par la compagnie en 2011.
Pour expliquer cette situation, Heineken met en avant des défis comme la volatilité naturelle du secteur agricole, l’accès difficile des producteurs aux moyens financiers ainsi qu’à des intrants de qualité.
A cela s’ajoutent des difficultés internes dans la mobilisation des investissements pour l’augmentation des capacités locales de transformation, ce qui a affecté les programmes d’approvisionnement.
Sur le continent, le second brasseur mondial est particulièrement à la peine dans l’accès local à l’orge de brasserie. Elle ne s’en procure localement qu’à hauteur de 11 % contre 71 % pour les autres matières premières.
« Cette situation devrait s’améliorer en 2021 avec l’ouverture de deux nouvelles malteries en Ethiopie. La hausse de l’approvisionnement en 2020 a été notamment portée principalement par la croissance de la récolte domestique d’orge en Ethiopie [premier producteur africain de la céréale, Ndlr] », indique la compagnie. E
n Afrique, Heineken possède des programmes d’approvisionnement dans 10 pays africains à savoir l’Algérie, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Mozambique, le Rwanda, la Sierra Leone, le Nigeria, la RDC, l’Ethiopie et l’Egypte. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 23,7 milliards d’euros en 2020, soit 17 % de moins que l’année 2019.
Source Agence Ecofin
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