Le secteur électrique ghanéen enregistre un déficit financier de l’ordre de 1,5 milliard $ qui pourrait passer à 12 milliards si rien n’est fait d’ici à 2023. Raison pour laquelle, le gouvernement et l’ensemble des acteurs s’associent pour trouver les solutions idoines.
Au Ghana, les producteurs indépendants d’électricité ont obtenu du gouvernement le déboursement de 1 milliard $ pour le refinancement des dettes contractées pour la mise en place des centrales.
Cette somme, obtenue lors des négociations entamées par le gouvernement avec les producteurs, sera débloquée par le Ghana Infrastructure Investment Fund en utilisant les ressources de l’eurobond réalisé en 2020. « Le refinancement des dettes coûteuses contractées par les producteurs indépendants d’énergie réduira davantage le coût de l’énergie.
Dans les mois à venir, nous pouvons espérer voir les fonds levés lors de l’eurobond de l’année dernière, être utilisés pour la réduction du profil du coût de l’énergie », a affirmé un représentant du ministère des Finances.
L’augmentation du service de la dette est due en grande partie au risque encouru par les prêteurs face à l’incapacité de la compagnie électrique publique à recouvrer les recettes de l’électricité distribuée.
Une difficulté qui crée un manque à gagner estimé à 580 millions $ par an. Lors des négociations entre les parties, deux des douze participants ont accepté de remplacer le fioul lourd par le gaz pour l’alimentation de leurs centrales.
Un troisième a accepté une révision de sa grille tarifaire. Autant de changements qui permettront au gouvernement d’économiser 5 milliards $ d’ici à la fin des contrats.
Cependant, aucun des producteurs indépendants n’a accepté l’annulation de la clause de take-or-pay qui oblige le gouvernement à racheter toute l’énergie produite même si elle n’est pas consommée, et qui coûte à l’Etat ghanéen, 500 millions $ par an.
Source Agence Ecofin
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