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#Actualite #Agriculture #Economie #Kenya #Ouganda #Tanzania
Denys Bédarride
10 mars 2021 Dernière mise à jour le Mercredi 10 Mars 2021 à 15:46

La Tanzanie et l’Ouganda sont deux des principaux fournisseurs du Kenya en maïs. Le pays d’Uhuru Kenyatta a adopté ces derniers mois des mesures pour augmenter la production nationale de cette denrée de base très consommée localement.

Le maïs en provenance de la Tanzanie et de l’Ouganda est désormais interdit d’entrée sur le territoire kenyan. C’est ce qu’a annoncé l’Autorité kenyane de l’agriculture et de l’alimentation (AFA) dans un communiqué publié ce 8 mars.

Selon l’organisme, cette interdiction est liée à des problèmes sanitaires. En effet, des tests effectués sur ces produits importés ont révélé des niveaux élevés de substances toxiques.

« Les résultats des tests effectués sur le maïs importé d’Ouganda et de Tanzanie ont révélé des niveaux élevés de mycotoxines qui dépassent constamment les limites de sécurité » a déclaré Kello Harsana, directrice générale de l’AFA.

« Les mycotoxines, en particulier les aflatoxines et les fumonisines, sont connues pour être cancérigènes. Au fil des ans, un certain nombre de cas de maladies aiguës et chroniques liées aux aflatoxines ont été enregistrés au Kenya, y compris des décès » a-t-elle ajouté.

Cette décision devrait impacter non seulement le commerce dans la région est-africaine, mais également les relations entre le Kenya et ses deux partenaires. En raison de la faiblesse de sa production nationale, le pays dépend de ses deux partenaires pour assurer ses besoins, assurant ainsi des gains importants à Dodoma et Kampala.

« Le Kenya est toujours déterminé à faciliter un commerce sûr avec ses partenaires et cherchera à travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes pour résoudre ce problème » a néanmoins indiqué Mme Harsana.

En septembre, les autorités kenyanes avaient annoncé de nouvelles mesures pour baisser le coût de la production de maïs dans le pays et stimuler la production locale.

Cependant cette dernière reste faible et l’arrêt des importations pourrait faire grimper les prix de cette denrée de base très consommée dans le pays. Une situation qui risque d’être difficile à tenir, dans un contexte social tendu, aggravé par la crise sanitaire.

Source Agence Ecofin

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