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#Actualite #Ble #Cereale #Economie #Nigeria
Denys Bédarride
11 mars 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 11 Mars 2021 à 17:37

Avec la demande croissante de la population en semoules, en pâtes alimentaires et en produits de boulangerie, la consommation de la céréale croît d’année en année et les importations progressent.

Au Nigeria, les achats de blé sur le marché international sont attendus à un niveau record en 2020/2021.

Selon le dernier rapport sur le marché céréalier publié par l’USDA pour le mois de mars, le géant ouest-africain devrait importer 5,5 millions de tonnes de blé, un volume en hausse de 4 % par rapport à la campagne précédente.

Il s’agit de la deuxième année consécutive où le volume de blé acheté par le Nigeria franchit la barre des 5 millions de tonnes. Si déjà les exportateurs se bousculent pour tirer profit de cette consommation dynamique, c’est l’Union européenne (UE) qui mène la danse avec actuellement environ 1 million de tonnes expédié à cette étape de la campagne commerciale (juillet 2020-juin 2021).

Le principal acteur historique à savoir les USA est le grand perdant avec seulement 600 000 tonnes de céréales, occupant la 4e place derrière la Russie (800 000 tonnes) et le Canada (700 000 tonnes).

Il faut dire que le pays de l’Oncle Sam a perdu depuis déjà quelques années, son statut de premier fournisseur du marché nigérian en raison de l’attrait des importateurs nationaux pour des origines offrant des tarifs plus faibles pour la tonne de blé dans un contexte de contraintes sur les devises étrangères.

Pour réduire leurs coûts de production, les minotiers mélangent en quantité plus abondante le blé à bas prix et de moindre qualité en provenance des pays de la mer Noire ou d’Europe de l’Est avec une moindre proportion de blé rouge d’hiver américain plus onéreux.

Monopolisant au sommet de sa domination en 2010/2011 environ 91 % des approvisionnements du Nigeria, les USA ne captent actuellement que 20 % des parts de marché.

Plus globalement, certains observateurs soulignent que les perspectives de pénétration du blé américain pourraient s’améliorer sur les prochains mois avec la taxe à l’export appliquée sur le blé russe qui devrait lui faire perdre en compétitivité et les stocks restreints du côté de l’UE qui pourrait limiter les volumes à l’export d’ici la fin de la saison.

Au Nigeria, la production de blé tourne autour de 60 000 tonnes en moyenne par an. Le pays est le premier importateur de blé en Afrique subsaharienne et le 4e du continent africain derrière l’Egypte, l’Algérie et le Maroc.

Source Agence Ecofin

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