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Denys Bédarride
17 mars 2021 Dernière mise à jour le Mercredi 17 Mars 2021 à 16:48

En février 2021, l’agence Fitch avait déjà amélioré les perspectives du pays après l’émission plébiscitée par les investisseurs de son deuxième eurobond. Moody’s s’attend à voir la dette du Bénin se stabiliser à 46% du PIB, cette année, tandis que la croissance devrait rebondir à 5%.


La note souveraine du Bénin, selon l’agence de notation Moody’s, est passée de B2 avec des perspectives positives à B1 avec des perspectives stables. C’est ce qu’a annoncé l’agence dans un rapport publié le 9 mars 2021.

Selon l’agence, cette amélioration de la note souveraine du pays est due à deux raisons principales. Il s’agit en premier lieu des « solides antécédents en matière d’assainissement budgétaire et d’amélioration de la structure de la dette, soutenus par une gestion rigoureuse des finances publiques, malgré la détérioration de certains paramètres budgétaires due à la pandémie » ; et ensuite de la « résilience économique croissante, avec des perspectives de croissance robustes soutenues par les réformes structurelles en cours ».

La nouvelle notation vient récompenser les efforts faits ces dernières années par le gouvernement du Bénin pour assainir les finances publiques tout en mobilisant plus de fonds pour financer ses projets de développement dans le cadre du Programme d’action du gouvernement (PAG).

Malgré la crise de covid-19, le pays avait réussi début janvier, à émettre son deuxième eurobond d’un milliard de dollars trois fois sursouscrit et battant même son propre record de maturité.

Celui-ci visait d’ailleurs à rembourser de façon anticipée 65% du montant nominal de l’eurobond 2026, le premier émis par le Bénin en 2019. En février 2021, c’est l’agence de notation Fitch qui a fait passer les perspectives du pays de stables à positives, la première révision du genre sur la notation souveraine d’un pays depuis le début de la pandémie.

Concrètement, ces annonces signifient que le niveau de la dette du pays est globalement satisfaisant et qu’il est capable de rembourser ses emprunts, même si des risques demeurent en raison entre autres de l’incertitude entourant l’évolution de la pandémie en Afrique de l’Ouest et à cause d’une assiette fiscale jugée « étroite ».

Moody’s s’attend à une stabilisation du niveau de la dette publique par rapport au PIB à 46% cette année, puis à une reprise de la croissance économique à 5% puis à 6% l’année prochaine.

Le déficit budgétaire qui s’était aggravé en raison des dépenses liées au coronavirus devrait quant à lui redescendre sous la barre des 3%, d’ici 2022.

Source Agence Ecofin