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Agence Ecofin
5 mai 2021 Dernière mise à jour le Mercredi 5 Mai 2021 à 18:11

Avec plus de 40 295 cas enregistrés, le Sénégal a subi les conséquences économiques de la covid-19 qui l’ont poussé à solliciter l’aide du FMI. Alors que ses perspectives macroéconomiques pour 2021 sont devenues moins favorables, le pays espère un nouveau financement pour relancer sa croissance.

Le Sénégal et les services du FMI ont conclu un accord préliminaire pour la mise en place d’une facilité de crédit de confirmation (FCC) et d’un mécanisme d’accord de confirmation destiné à soutenir l’économie du pays. Au total, 650 millions $ devraient être décaissés par l’institution.

Selon le FMI, cet accord de financement combiné devrait s’étaler sur 18 mois. Il aura pour objectif de soutenir la riposte des autorités sénégalaises face à la crise sanitaire de la covid-19 tout en promouvant la relance économique.

Pour se faire, il s’appuiera sur les objectifs de réformes prévues dans le cadre du programme appuyé par l’instrument de coordination de la politique économique (ICPE) en cours, et dont la troisième revue doit également être approuvée par le Fonds.

Faut-il le rappeler, en 2020, le Sénégal avait maintenu une croissance économique positive qui s’est affichée à 1,5% contre 4,4% l’année précédente, selon le FMI.

Cette résilience est due notamment à la robustesse de la production agricole, mais également à la bonne performance de certains sous-secteurs du secteur secondaire de l’économie sénégalaise.

Cependant, les mesures restrictives ont fortement entravé les activités de plusieurs autres secteurs vitaux pour l’économie, dont le tourisme, l’hôtellerie et le transport ; ce qui a contribué à augmenter la misère de nombreux Sénégalais qui en dépendent.

« En dépit de cet environnement difficile, les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par l’ICPE sont restés satisfaisants. Tous les objectifs quantitatifs à fin 2020 ont été atteints, sauf celui portant sur la part des contrats de marchés publics passés en entente directe, qui a dépassé le plafond fixé dans le programme.

Cela est dû aux marchés publics conclus dans le cadre de l’urgence sanitaire de lutte contre la covid-19 […] Au plan structurel, six des neuf objectifs de réformes établis pour fin décembre 2020 ont été atteints », indique le FMI, tout en rappelant néanmoins que les perspectives macroéconomiques du pays sont devenues moins favorables, depuis l’adoption de la Loi de finances initiale 2021.

« Pour garantir une croissance soutenue tirée par le secteur privé et préserver la viabilité de la dette, les autorités s’engagent à assurer l’efficacité des nouvelles dépenses au titre du programme d’urgence en faveur des jeunes, et à accélérer les réformes structurelles en cours pour stimuler l’investissement privé et favoriser la création d’emploi », ajoute le Fonds.

Pour rappel, d’après le dernier bilan d’Africa CDC, le pays a enregistré 40 295 cas confirmés de covid-19, pour 1107 décès et 39 021 guérisons. Pour 2021, le FMI s’attend désormais à une croissance de 3,7% pour le pays contre une prévision initiale de 5,2%.

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