Avec près d’un million de déplacés selon les ONG, le nord du Mozambique est le théâtre d’une crise sécuritaire qui a entraîné l’arrêt du projet Mozambique LNG qui représentait une manne financière importante pour l’Etat. Face au désastre humanitaire en cours, la communauté internationale se mobilise.
La Banque mondiale a validé cette semaine l’éligibilité du Mozambique au Programme l’allocation de prévention et de résilience (PRA). C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué publié sur son site Internet.
Au total, le mécanisme permettra de débloquer plus de 700 millions $ en vue de « prévenir une nouvelle escalade du conflit et renforcer la résilience au Mozambique », et s’inscrit dans le cadre de la stratégie du Mozambique’s Northern Crisis Recovery Project.
Cette situation fait référence à l’insurrection terroriste qui secoue le nord du pays depuis 2017, et qui s’est accentué cette année avec une multiplication des violences meurtrières des islamistes dits shebabs, et leur offensive sur la ville de Palma en mars dernier, qui a entraîné des milliers de déplacés.
« Le conflit dans le nord a entraîné une crise humanitaire croissante. Il a perturbé la fourniture de services de base et détruit les moyens de subsistance et le tissu social des communautés touchées et d’accueil.
Le Northern Crisis Recovery Project est le premier projet à être financé dans le cadre du PRA, et il soutiendra la fourniture de services de base dans des sites de réinstallation sélectionnés.
Il financera des activités de subsistance, telles que des programmes de rémunération en espèces du travail pour les jeunes et les femmes ; et fournira des intrants agricoles et de pêche aux personnes déplacées, entre autres », a indiqué Lizardo Narvaez Marulanda, chef d’équipe du projet de relèvement de la crise dans le nord du Mozambique.
Il faut noter que le PRA implique un recalibrage du portefeuille de la Banque mondiale au Mozambique pour se concentrer sur la gestion des risques de conflits et de violences. Il permettra de verser des financements annuels à l’Etat après examen des progrès réalisés dans le secteur.
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