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Agence Ecofin
30 juillet 2021 Dernière mise à jour le Vendredi 30 Juillet 2021 à 12:11

Depuis le début du conflit au Tigré, l’Etat de l’Amhara appuie les soldats fédéraux dans le but de vaincre le TPLF. Mais depuis que ceux-ci ont relancé une offensive pour reconquérir leur région, la province estime être la cible des rebelles et veut se préparer à une guerre plus active.

En Ethiopie, la région de l’Amhara semble vouloir prendre une part plus active dans le conflit qui se déroule au Tigré. Ce 25 juillet, Agegnehu Teshager, président du gouvernement régional d’Amhara a appelé les jeunes de sa région à prendre les armes pour combattre les rebelles tigréens.

« J’appelle tous les jeunes, miliciens et non-miliciens de la région, armés de n’importe quelle arme du gouvernement, armés d’armes personnelles, à rejoindre la mission de guerre anti-TPLF dès demain » a indiqué le responsable, dans des propos relayés par Reuters. Cette mobilisation est présentée comme nécessaire car selon les autorités militaires locales, les rebelles prennent pour cible cette région après avoir entamé une offensive pour repousser le gouvernement fédéral du Tigré.

En effet, en juin dernier, les rebelles du front de libération du peuple du Tigré (TPLF) en guerre depuis fin 2020 contre le gouvernement d’Abiy Ahmed, avaient réussi à reprendre leur capitale Mekele aux forces fédérales qui avaient déserté la ville.

Ce coup de force avait été suivi quelques jours plus tard par une deuxième offensive grâce à laquelle les rebelles affirment avoir réussi à « sécuriser la majorité du sud du Tigré » et à contrôler Alamata, principale ville de cette zone.

Deuxième plus grande province de l’Ethiopie, l’Amhara qui est frontalière au Tigré n’avait pas hésité à appuyer les troupes fédérales éthiopiennes aux côtés de l’Erythrée pour vaincre le TPLF. Depuis plusieurs années, les deux régions se disputent des territoires et ce nouveau conflit offrait donc une occasion parfaite aux Amharas de prendre le dessus sur ce rival.

Faut-il le rappeler, le conflit au Tigré avait éclaté après que le gouvernement d’Addis-Abeba a lancé une opération militaire pour renverser les autorités locales dissidentes, entrées en conflit ouvert avec le pouvoir central. Depuis, Abiy Ahmed est régulièrement critiqué par la communauté internationale pour sa gestion de la crise, qui a exacerbé les difficultés humanitaires de la région.

Après avoir a annoncé un « cessez-le-feu unilatéral » dans la région, certains observateurs craignent que le prix Nobel de la paix 2019, dont le parti vient de remporter les législatives, reprenne une offensive contre les rebelles et fasse perdurer une guerre qu’il avait pourtant déclaré terminée en novembre 2020.

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