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Agence Ecofin
2 août 2021 Dernière mise à jour le Lundi 2 Août 2021 à 17:21

Le chef de l’Etat y place de grandes attentes pour la relance de son économie en difficultés depuis son accession au pouvoir en 2017.

Le chef de l’Etat y place de grandes attentes pour la relance de son économie en difficultés depuis son accession au pouvoir en 2017. Le président de la République d’Angola, João Lourenço (photo), a autorisé la privatisation par appel d’offres public de 90% du capital de la société Multitel Serviços de Telecomunicações spécialisée dans la fourniture de services Internet pour entreprises.

A travers l’arrêté présidentiel n°113/21 du 20 juillet, le chef de l’Etat a abrogé l’arrêté n°185/20 du 21 décembre 2020 qui prévoyait la privatisation de Multitel par le biais d’une offre publique initiale (IPO) sur la Bourse de la dette et des valeurs d’Angola (Bodiva).

João Lourenço a expliqué dans le nouvel arrêté présidentiel avoir pris cette décision parce que Multitel « ne remplit pas les conditions nécessaires » pour sa privatisation via la procédure d’introduction en bourse. La part de l’Etat angolais dans Multitel s’élève à 90 %, via PT Ventures (40 %), Angola Telecom (30 %) et Banco de Comércio e Indústria (BCI) (20 %). La privatisation de Multitel rentre dans le cadre du programme national de développement 2018-2022 qui épouse la réforme des finances publiques de l’exécutif.

D’ici 2022, l’Etat a prévu de céder ses participations dans le capital de 195 sociétés pour restructurer et redimensionner le secteur public des entreprises en Angola. L’économie angolaise tirée par le pétrole est en récession depuis 2016, entraînant une augmentation de son ratio dette/PIB de 57,1 % en 2015 à environ 120,3 % en 2020, selon la Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport « African Economic Outlook 2021: From Debt Resolution to Growth: The Road Ahead for Africa ».

La Covid-19 est venue fragiliser davantage l’économie du pays. João Lourenço affirmait lors du lancement du programme de privatisation en 2018 que l’argent issu de la vente de Multitel et de plusieurs autres actions d’entreprises publiques contribuerait à « promouvoir la stabilité macroéconomique, augmenter la productivité de l’économie nationale et parvenir à une répartition plus équitable du revenu national ».

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