Au départ sceptique au sujet de la situation d’urgence sanitaire que présente la propagation de la covid-19, le Burundi a décidé de renforcer sa politique de réponse face à la maladie.
Le Burundi a reçu, le 14 octobre, ses premières doses de vaccin anti-covid-19. Ce sont 500 000 doses du vaccin Sinopharm en provenance de la Chine. Un des seuls pays africains à avoir jusque-là refusé le vaccin anti-covid-19 (avec l’Erythrée), le Burundi met ainsi à jour ses mesures contre la maladie.
124 000 doses du vaccin Johnson & Johnson sont annoncées pour fin octobre. En plus de la vaccination, le pays a prévu d’instaurer un pass sanitaire pour les habitants de Bujumbura. Matérialisée par l’installation de centres de dépistage de la covid-19 à toutes les sorties de la capitale, cette mesure prendra effet dès le 1er novembre prochain. « Si tu vis à Bujumbura et que tu ne veux pas te faire dépister, ce n’est pas grave.
Mais quand tu iras à l’intérieur, tu seras obligé de te faire dépister ou de rester à Bujumbura », a indiqué Thaddée Ndikumana (photo), ministre de la Santé publique, cité par RFI. Les habitants de la capitale sont ainsi appelés à présenter un test négatif avant de pouvoir se rendre dans une localité à l’intérieur du pays.
Notons que le Burundi compte à ce jour, 19 441 cas et 38 décès enregistrés dus à la maladie, selon l’Université John Hopkins. Rappelons que depuis l’apparition de la pandémie, le pays a adopté une attitude « covidosceptique », sous l’impulsion de l’ancien président Pierre Nkurunziza.
Son décès brutal et l’arrivée au pouvoir d’Evariste Ndayishimiye qui a remporté la présidentielle, ont entraîné un changement de cap dans la politique de riposte de l’Etat contre le virus.
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