Le changement climatique devient une préoccupation majeure pour la plupart des pays africains. Il est, en effet, une menace pour les économies, mais représente également une opportunité qui peut accélérer le développement du continent.
L’Afrique pourrait tripler le retour sur investissement des fonds injectés dans l’adaptation au changement climatique. Selon la Banque mondiale, l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Ethiopie pourraient réaliser cette performance en investissant dans des infrastructures résistantes au climat. Ils créeraient aussi des milliers d’emplois pour une population majoritairement jeune. Selon l’institution, ces trois pays ont le potentiel de rassembler des milliards de dollars, grâce à des investissements dans des villes plus propres et connectées.
« Dans une région où une grande partie des infrastructures, des villes et des systèmes de transport restent à construire, les investissements dans des infrastructures intelligentes du point de vue climatique peuvent aider les villes à créer des emplois », indique la Banque mondiale. Un investissement de 215 milliards $ dans les villes sud-africaines aura un rendement estimé à 700 milliards $.
Cela permettrait de créer 120 000 emplois pour les jeunes en Afrique du Sud, d’ici 2050. D’autre part, un investissement de 42 milliards $ en Ethiopie rapporterait 240 milliards $, créant 210 000 nouveaux emplois dans le pays. Au Kenya, un investissement de 27 milliards $ pourrait rapporter 140 milliards $, offrant 98 000 possibilités d’emploi pour les jeunes, indique le rapport.
Selon la Banque mondiale, les politiques urbaines intelligentes sur le plan climatique pourraient aider les gouvernements locaux à tirer parti de leurs financements publics. Ces politiques aideraient les pays africains à relever certains des défis les plus pressants, notamment la pollution, les inondations, la chaleur extrême et l’accès à l’énergie.
« La rénovation énergétique des bâtiments, les déchets municipaux et l’eau à faible teneur en carbone, ainsi que les transports urbains écologiques peuvent apporter des avantages aux villes à court et moyen terme », indique l’institution.
Bien que l’Afrique soit fortement touchée par les effets du changement climatique, la Banque mondiale estime que le phénomène offre aux décideurs politiques des opportunités pour mobiliser des ressources, afin de transformer l’économie et créer des emplois plus durables.
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