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Denys Bédarride
25 novembre 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 25 Novembre 2021 à 15:08

Le Burkina Faso organise du 29 novembre au 1er décembre, à Ouagadougou, le premier rendez-vous du continent dédié à la diplomatie scientifique. La conférence internationale Nexus, voulue par le président de la République, Roch Marc Christian Kaboré, est mise en branle par le professeur Lassina Zerbo, secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction complet des essais nucléaires (Otice).

À l’origine, il y a une conviction selon laquelle de nombreux défis, de plus en plus urgents, interdépendants et complexes, peuvent trouver des solutions si la diplomatie et les sciences s’appuient l’une sur l’autre. La pandémie de Covid 19, actuellement, le réchauffement climatique, depuis plus longtemps,

prouvent s’il le fallait que la science et la diplomatie peuvent amener les pays à faire face, ensemble, à des défis planétaires hors de portée d’une seule nation.

Des défis propres au Sahel et à l’Afrique

Certains de ces enjeux, qui représentent autant défis à relever que d’opportunités de développement à saisir, sont partagés par de nombreux pays du Sahel et d’Afrique. C’est le cas de l’accès à l’eau, aux ressources alimentaires et à l’énergie, du réchauffement climatique dans un Sahel déjà aride ou encore du terrorisme transfrontalier.

« Il existe de réelles opportunités de collaboration scientifique et de diplomatie de l’eau (« hydro-diplomatie ») pour favoriser le développement et la paix au Sahel », précise Lassina Zerbo. Dans une zone où plusieurs pays sont enclavés, la coopération transnationale est le moyen le plus rationnel de développer des solutions adéquates aux défis auxquels cette région est confrontée.

Sensibiliser les dirigeants africains sur le potentiel de la diplomatie scientifique Pourtant, des obstacles – agendas politiques et économiques divergents, sensibilités culturelles… – freinent en Afrique l’application plus large d’une diplomatie scientifique.

Les freins viennent aussi du manque de praticiens qualifiés, de la faiblesse des interfaces recherche-politique et du rôle marginal généralement joué par les instituts de recherche, les universités et la société civile. La conférence doit précisément sensibiliser les dirigeants africains sur le potentiel de la diplomatie scientifique pour relever les défis du continent. Celle-ci voit la participation de plusieurs chefs d’États, notamment africains.

Présentes à Ouagadougou ou à distance, plusieurs institutions internationales seront aussi représentées (BAD, AIEA, CEDEAO, ONUDC…), alors que des intervenants de haut niveau, issus du monde de la recherche (MIT, IRD, Cirad…), de l’entreprise ou de la société civile, prendront part aux débats.

Les étudiants attendus en nombre

Une participation massive des étudiants y est attendue, grâce à la diffusion en direct de la conférence dans plusieurs universités burkinabè et étrangères. Un « village technologique » permettra à des entreprises nationales et internationales de trouver des acquéreurs de leurs solutions innovantes – agriculture, sécurité, énergie, éducation, santé… – mais aussi des partenaires techniques et financiers pour poursuivre leur développement.

Les inscriptions à « Nexus sciences et diplomatie : accélérer la transformation de l’Afrique par l’innovation technologique », se font à cette adresse : https://science-diplomatie.org

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