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Denys Bédarride
1 février 2022 Dernière mise à jour le Mardi 1 Février 2022 à 09:18

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, Bamako condamne « vigoureusement et rejette » les propos tenus par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. Ce dernier a fustigé le 27 janvier, des « mesures irresponsables » d’une junte « illégitime ».

Nouvelle escalade des tensions entre la France et le Mali. Dans un communiqué publié ce lundi 31 janvier, le ministère malien des Affaires étrangères exige le départ de l’ambassadeur français près le Mali, Joël Meyer, du territoire du pays ouest-africain, d’ici les prochaines 72h.

« Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que ce jour, lundi 31 janvier 2022, l’ambassadeur de France à Bamako, SEM Joël Meyer, a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui lui a notifié la décision du gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures », indique le communiqué lu à la télévision nationale.

Cette annonce intervient après les dernières sorties médiatiques des autorités françaises concernant la situation au Mali. Jeudi 27 janvier, le chef de la diplomatie française, Jean Yves Le Drian, a fustigé les « mesures irresponsables » d’une junte « illégitime », après que Bamako a demandé le retrait des soldats danois qui venaient d’être déployés dans le pays. Suite à cette sortie, son homologue malien, Abdoulaye Diop a déploré des propos « méprisants », et indiqué que son pays allait en « tirer des conséquences ».

Il faut rappeler que les relations franco-maliennes se sont détériorées depuis l’arrivée au pouvoir du colonel Assimi Goïta. En plein « redéploiement » de son dispositif Barkhane, Paris a toujours montré son hostilité au rapprochement franco-russe, et affirme que le Kremlin aurait déployé des mercenaires sur le sol malien. Bien qu’ayant réfuté ces accusations, Bamako qui est sous sanctions de la CEDEAO a néanmoins renforcé ses rapports avec Moscou qui apparaît de plus en plus comme son principal soutien international, alors que ses relations avec les pays européens se dégradent.

Ces dernières semaines ont été marquées par une escalade verbale entre Paris et Bamako, et la nouvelle expulsion pourrait envenimer les relations entre les deux pays. Néanmoins, les autorités maliennes indiquent être disposées à « maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble des partenaires internationaux y compris la France, dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence ».

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