En Ouganda, la production de sucre est l’une des activités manufacturières les plus dynamiques. S’il est moins prépondérant que le café dans les recettes d’exportation, la performance de l’industrie permet toutefois au pays de jouer un rôle majeur dans commerce intrarégional de la denrée.
En Ouganda, l’entreprise Kinyara Sugar Limited (KSL) vient de mettre en service une nouvelle raffinerie d’un coût de 52,4 milliards de shillings (15 millions $). La cérémonie de lancement des opérations de l’unité a été effectuée le 5 février dernier par le président Yoweri Museveni.
Basée dans le district de Masindi dans l’ouest du pays, l’usine qui est la première du pays possède une capacité de production de 60 000 tonnes de sucre blanc industriel par an à partir du traitement de 70 000 tonnes de sucre roux.
Se félicitant de ce projet qui permettra de créer 8 000 nouveaux emplois directs et indirects d’après KSL, M. Museveni indique que des démarches seront initiées pour permettre à la compagnie de faire face à la concurrence internationale et exporter son surplus vers la sous-région.
« Je vais négocier avec les autres pays de la Communauté est-africaine pour qu’ils achètent notre sucre industriel. Nous allons imposer dans les plus brefs délais, une taxe sur le produit qui viendra de l’étranger », explique le dirigeant.
Avec cette usine, KSL entend renforcer sa présence sur le marché sucrier ougandais sur lequel elle représente le second acteur avec 30 % des ventes derrière Kakira Sugar Works. La compagnie dispose d’une unité de broyage de 9 000 tonnes de canne à sucre par jour qui est alimentée en matières premières par sa propre plantation et un réseau d’environ 7 000 exploitants indépendants cultivant 28 000 hectares.
Pour rappel, l’Ouganda est le seul pays de la Communauté Est-Africaine qui enregistre un surplus de sucre. Le pays produit environ 600 000 tonnes de la denrée pour une consommation tournant autour de 400 000 tonnes et exporte vers le Kenya, le Rwanda, la RDC, le Burundi ainsi que le Soudan du Sud.
Selon les données du gouvernement, le secteur emploie 60 000 personnes et fournit annuellement plus de 80 millions $ de recettes fiscales.
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