A l’instar des pays du Sahel, le Mali est confronté à différentes crises (sécuritaire, climatique, alimentaire, etc.) qui ont amplifié les besoins humanitaires dans la région. Grâce au soutien des partenaires de la communauté internationale, les pays de la région tentent d’y faire face.
Le gouvernement canadien va dégager plus de 31,4 millions de dollars pour faire face à la malnutrition au Mali. L’information a été rendue publique par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) via son compte twitter, le lundi 25 avril.
Ce financement est destiné à renforcer la santé, la nutrition et le bien-être des femmes, des filles et des enfants du pays. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme d’amélioration de l’état nutritionnel des femmes, des filles et des enfants de moins de cinq ans, vulnérables au Mali. Il est dénommé « NAFAMA » et sera mené en partenariat avec le ministère de la Santé et du Développement social (MSDS), l’UNICEF et d’autres partenaires.
Le projet NAFAMA cible prioritairement les enfants âgés de 0 à 5 ans, qui sont dans leur premier cycle de vie.
« Si à cette étape de la vie de l’enfant on arrive à le nourrir correctement, il a toutes les chances de grandir normalement, de ne pas connaître un retard de croissance ou d’être affecté par des maladies opportunes », a expliqué Aly Diop, secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social.
La région du Sahel est actuellement frappée par une période de grande sécheresse. Selon les Nations unies, en seulement trois ans, le nombre de personnes menacées par la famine a été multiplié par dix. Le Mali n’est pas en reste. L’ONU estime que la région vit sa pire crise alimentaire depuis plus d’une décennie. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indique que les indicateurs de réduction de la pauvreté et d’amélioration du développement humain du pays sont parmi les plus faibles au monde.
Notons que d’après le Réseau de systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET), la hausse inattendue des prix des denrées alimentaires a dépassé les 30% par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années. Ce qui a eu pour effet de réduire l’accès des ménages aux vivres.
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