En 2010, le Gabon a pris une mesure d’interdiction de l’exportation des grumes. L’objectif est d’améliorer la contribution du secteur forestier qui représente 6% du PIB, à la création de richesse.
Le trafic illégal du bois fait perdre au Gabon chaque année plus de 184,8 milliards FCFA (297 millions $), a indiqué le ministre délégué aux Eaux et forêts, Stéphane Bonda. C’était au cours d’un atelier de formation des magistrats et des juges sur l’application des lois en matière de lutte contre le commerce illicite du bois, le mardi 26 avril, à Libreville.
Ce phénomène qui n’est pas nouveau au Gabon perdure, en raison de la faiblesse de l’application du cadre légal du secteur forestier.
« Pour appliquer les lois, il faut des gens qui connaissent la loi. Et ensuite, ces gens doivent avoir les moyens. Et au-delà de ces moyens, ces personnes doivent pouvoir se mobiliser sur le terrain en étant capables à la fois de sensibiliser les différentes composantes de la société, qui sont concernées par la problématique, tout en étant capables de stopper les actions sur le terrain et de conduire les procédures judiciaires jusqu’au bout. Donc, il n’y a pas de problème de loi, mais un problème d’application de la loi », a expliqué Ghislain Moussavou, directeur général des forêts.
Pour Stanislas Koumba, magistrat hors hiérarchie, le cadre légal présente tout de même quelques faiblesses. « On est supposé connaître toute la loi, mais il y a des détails. Il y a aussi certains événements qui arrivent et qui nous font comprendre que la loi elle-même a des faiblesses. Donc, il nous faut surmonter cela », a-t-il relevé.
Cet atelier de formation des magistrats et des juges sur l’application des lois en matière de lutte contre le commerce illicite du bois a donc pour but de mettre en place des procédures qui vont renforcer la lutte contre ce fléau. A en croire l’ONG Brainforest, une bonne partie du bois coupé illégalement dans les forêts gabonaises ainsi que des espèces forestières protégées sont vendues clandestinement sur le marché asiatique. Un phénomène qu’il faut stopper afin que ce secteur contribue davantage au développement économique du pays.
La forêt est la deuxième source des richesses du Gabon avec une contribution au produit intérieur brut (PIB) d’environ 6 %, note Le Nouveau Gabon.
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