La Somalie est confrontée à plusieurs défis (sécheresse, inondations, invasions acridiennes et covid-19) qui ralentissent l’évolution de son économie. Les autorités ont entamé depuis 2021, un programme de réformes soutenu par le FMI afin d’améliorer la résilience de l’économie du pays.
D’après le Fonds monétaire international (FMI), la Somalie a réussi à maintenir sa stabilité macroéconomique, malgré les difficultés qu’elle a rencontrées ces derniers mois. L’information émane du rapport d’une équipe de l’institution chargée de la supervision du programme de réformes dans lequel le pays est engagé, publié le 19 mai.
Selon l’équipe du FMI, le pays d’Afrique de l’Est est resté « sur la bonne voie » grâce à « des progrès réguliers sur les réformes clés » telles que la mobilisation des recettes intérieures, le renforcement de la gestion des finances publiques, le renforcement de la capacité de la Banque centrale et l’amélioration de la gouvernance.
Ces réformes ont permis en outre à la Somalie d’enregistrer une croissance du PIB réel de 2% en 2021. Pour 2022, l’équipe du FMI prévoit une croissance de 2,7 % tirée essentiellement par la consommation privée, soutenue par les envois de fonds.
Cette performance de la Somalie reste toutefois sujette à des « risques élevés », fait savoir le FMI. L’institution prévient que la hausse de l’inflation, la pandémie, les chocs climatiques et l’insécurité pourraient freiner la croissance du pays.
« La hausse des prix internationaux des denrées alimentaires et des carburants freinera l’activité économique, et portera l’inflation à 8,5 % en 2022 […] Les risques à court terme comprennent l’évolution de la pandémie, une sécheresse prolongée ou de nouveaux chocs climatiques, la résurgence de l’infestation de criquets pèlerins, les risques sécuritaires et les pressions supplémentaires sur les prix internationaux des denrées alimentaires et de l’énergie. Des insuffisances ou des retards dans le décaissement des subventions d’appui budgétaire créeraient également des risques pour le budget et le programme », fait savoir la note d’information.
Afin de réduire les risques, l’équipe du FMI préconise un soutien financier et en développement de capacités de la part des partenaires au développement.
« Les contributions des partenaires de la Somalie au Fonds national pour la Somalie sont également nécessaires pour assurer la fourniture sans heurts de l’assistance technique du FMI à l’appui des objectifs du programme soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) et de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) », précise la note d’information.
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