En mai dernier, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo avait dissous le Parlement accusé de corruption, tout en maintenant le 1er ministre, Nuno Gomes Nabiam. Celui-ci vient de former un nouveau gouvernement, dont l’un des prochains défis est l’organisation des législatives anticipées.
La Guinée-Bissau a un nouveau gouvernement. Le 9 juin, le président, Umaro Sissoco Embalo, a signé un décret entérinant la liste des 24 ministres et 12 secrétaires d’Etat, proposée par le Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam.
Ce gouvernement plus élargi que le premier mis en place en 2020 intervient environ un mois après que le chef de l’Etat a annoncé la dissolution du Parlement. En effet, celui-ci accusait la 10elégislature d’avoir « transformé l’Assemblée nationale populaire en espace de guérilla politique et de complots », ajoutant que « beaucoup de députés ont conjugué leurs efforts en vue d’affaiblir les institutions de la République au lieu de tout faire pour les renforcer ».
Trois mois après avoir été visé par une tentative de coup d’Etat, sa décision était interprétée par plusieurs observateurs comme un moyen de réaffirmer son pouvoir et son intention de poursuivre la lutte contre la corruption et le trafic de drogue qui gangrènent le pays.
Dans le nouveau gouvernement, plusieurs personnalités ont été reconduites à des postes clés, notamment la ministre des Affaires étrangères, Suzi Carla Barbosa, le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ou le ministre des Finances, Joâo Aladje Mamadu Fadia. On retrouve cependant, de nouvelles têtes notamment Teresa Alexandrina da Silva à la Justice et Marciano Silva Barbeiro à la Défense.
Désormais, le nouveau gouvernement aura la charge d’organiser les prochaines législatives, dont la date a été fixée au 18 décembre 2022. Un scrutin dans lequel le président Umaro Embalo semble avoir placé ses espoirs d’assainissement de la vie politique du pays.
Réagissez à cet article