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Agence Ecofin
15 juillet 2022 Dernière mise à jour le Vendredi 15 Juillet 2022 à 07:30

Au Soudan du Sud, plus du tiers de la population aura besoin d’une assistance humanitaire cette année. Les financements se font pourtant rares dans le pays. Plusieurs opérations humanitaires vitales ont été suspendues, réduites ou seront interrompues si rien n’est fait.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) annonce un besoin urgent de 400 millions de dollars pour faire face aux besoins humanitaires au Soudan du Sud. L’information a été publié le 4 juillet.

D’après l’organisation, plusieurs millions de personnes risquent de manquer d’aide humanitaire vitale et de protection si les besoins de financements ne sont pas comblés. On estime que plus de deux tiers de la population du pays, soit 8,9 millions de personnes, sont directement menacées par la crise humanitaire cette année.

« Le contexte humanitaire au Soudan du Sud est décourageant. Tout, y compris la protection des femmes et des filles, la nourriture, la nutrition et les abris, est nécessaire », a expliqué la coordinatrice humanitaire pour le Soudan du Sud, Sara Beysolow. 

Et d’ajouter : « il y a plus de deux millions de personnes déplacées dans le pays, et l’absence de financement signifie que ceux qui se trouvent dans des camps risquent de se retrouver dans un besoin critique d’eau, d’assainissement et d’hygiène, et de services de santé. Le manque de sûreté et de sécurité ne fera qu’aggraver ces risques. Les ressources ont diminué, mais pas les vies 

Actuellement, OCHA estime les besoins humanitaires dans le pays à 1,7 milliard de dollars pour apporter une assistance vitale et des services de protection à au moins 6,8 millions de personnes. Mais l’organisation ne dispose que de 27 % du financement.

« Le manque de financement pour le soutien nutritionnel laissera immédiatement 127 000 enfants et 115 000 femmes enceintes ou allaitantes sans services de traitement vitaux. On estime que 1,9 million de personnes n’auront pas accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux services d’hygiène si les fonds ne sont pas augmentés », déplore l’OCHA.

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