startup
#Croissance #Economie #Financement #Startup #Afrique
Agence Ecofin
15 octobre 2022 Dernière mise à jour le Samedi 15 Octobre 2022 à 07:00

La dynamique de financement des start-up actives en Afrique a été ralentie au terme du troisième trimestre 2022. Pour la première fois depuis 4 trimestres, le seuil du milliard $ n’a pas été atteint. Les analystes invitent à plus de pertinence dans l’appréciation des projets

Selon la plateforme Africa the Big Deal, le financement de start-up africaines par capital-risque avec plus de 100 000 $ levés ont atteint 850 millions $ sur la période des trois mois s’achevant le 30 septembre 2022. C’est la première fois que le seuil de 1 milliard $ n’est pas atteint depuis quatre trimestres, peut-on constater avec les analystes de la plateforme.

L’année 2022 a pourtant bien débuté, avec des mobilisations en records et en hausse au cours des mois de février (638 millions $; +258% comparé à la même période en 2021) et mars (738 millions $; +117% en glissement annuel). Certes les mois de juillet sont souvent des périodes calmes pour les levées de fonds, mais pour les start-up africaines, on a assisté à une baisse de 20% des ressources mobilisées en juillet 2021 et 2022, et un repli de 67% aux mois d’août de la même période.

Des données collectées par l’Agence Ecofin et disponibles sur sa plateforme professionnelle suggèrent que seulement 391 millions $ sur les transactions à plus de 100 000 $ ont été levées au cours du mois de septembre 2022. C’est une contre-performance de 53% en comparaison aux 823 millions $ recensés sur la même période en 2021.

Il est encore tôt pour définir les raisons de cette baisse des investissements sur les start-up africaines. Des analyses de firmes spécialisées comme Endeavor indiquent cependant qu’elles sont porteuses de niches de croissance, notamment toutes celles qui sont dans la digitalisation des services de paiement. On remarque aussi que le continent ne parvient pas à renouveler complètement sa base d’investisseurs. Des acteurs comme Launch Africa ou Y Combinator continuent de dominer l’espace.

Dans un blog publié sur son site internet en juin 2022, l’Association africaine de capital-risque et de private equity (AVCA) invitait les investisseurs à ne pas se laisser influencer par les tendances baissières du marché mondial de l’investissement sur les start-up. Elle rappelait qu’au contraire des marchés boursiers, les start-up d’Afrique permettent encore d’investir sur du concret et des projets qui combinent impacts et rendements.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *