Les projets d’appui au développement de l’aquaculture semblent porter leurs fruits au Cameroun. Si la production aquacole est encore loin des 100 000 tonnes visées par le gouvernement, elle n’en influence pas moins notablement la bonne tenue du secteur de la pêche en 2022.
Au cours de l’année 2022, le Cameroun a produit 169 740 tonnes de poissons, contre 150 826 tonnes, un an auparavant. Selon ce chiffre que vient de révéler le Premier ministre, au cours de la présentation à l’Assemblée nationale du programme économique, financier, culturel et social du gouvernement pour 2023, cette production progresse de 13% en glissement annuel.
Le gouvernement n’explique pas les raisons de la bonne tenue des activités dans ce secteur. Mais elle peut bien être mise sur le compte des avancées que le pays enregistre ces dernières années dans le développement de l’aquaculture, dont les activités avaient déjà crû de 20% en 2021, selon les comptes nationaux publiés par l’Institut national de la statistique (INS), analyse Investir au Cameroun.
Pour rappel, afin de réduire les importations du poisson congelé, qui est avec le riz parmi les produits alimentaires qui creusent le plus le déficit de la balance commerciale du Cameroun, le gouvernement a mis en place divers appuis aux aquaculteurs. Ce soutien est notamment déployé à travers des projets et programmes, à l’instar du Projet de promotion de l’entrepreneuriat aquacole (PPEA) qui a contribué à doubler la production camerounaise entre 2016 et 2019, passant de 5 000 à 10 000 tonnes par an (elle a atteint 15 000 tonnes en 2020, NDLR).
Dans la même veine, le gouvernement peaufine le Programme d’appui au développement de l’entrepreneuriat aquacole (PDEA). Le lancement des travaux de formulation de ce programme a eu lieu le 22 mars 2022 à Yaoundé, la capitale du pays. Doté d’un financement de 21,3 milliards FCFA pourvu par le Fonds international de développement agricole (FIDA), ce programme va couvrir cinq régions sur les 10 que compte le Cameroun, apprend-on.
Selon le ministère de l’Élevage, grâce à divers appuis et autres mesures d’accompagnement des pisciculteurs, ce programme devrait contribuer à booster la production aquacole nationale, de manière à pouvoir progressivement atteindre les 100 000 tonnes visées par le gouvernement.
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