Au Tchad, les diplômés de l’enseignement supérieur comptent parmi les catégories les plus touchées par le chômage. Selon les chiffres officiels, le chômage touche 5,8% de la population alors que celui des jeunes diplômés est passé de 42% en 2015 à 60% en 2017.
Le ministre tchadien de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Tom Erdimi, a ouvert le lundi 26 décembre des travaux de réflexion sur l’enseignement supérieur et la recherche au Tchad. Les travaux, qui se tiendront jusqu’au vendredi 30 décembre, ont pour but d’élaborer des solutions afin de moderniser et de rendre plus productive le sous-secteur de l’enseignement supérieur dans le pays.
« Il est impérieux d’assainir le sous-secteur de l’Enseignement Supérieur afin d’en faire un vrai outil du développement et non un lieu où s’installe l’anarchie et le désordre ; une fabrique de diplômés inopérants incapables d’entreprendre », a déclaré le ministre.
Pour le Tchad, l’ambition est d’arrimer l’enseignement supérieur aux besoins du marché de l’emploi. Un défi énorme pour le gouvernement en raison du nombre important de diplômés universitaires qui peinent à faire valoir leurs compétences sur le marché de l’emploi. Selon l’Institut national de la statistique, des études économiques et démographiques du Tchad, les chiffres du chômage dans cette catégorie se situaient à 60% en 2017 pour un taux de chômage général de 5,8%.
Les travaux réunissent plusieurs membres du gouvernement et les acteurs du secteur de l’enseignement supérieur. Ceux-ci ont été chargé d’analyser la gouvernance et le pilotage du secteur de l’enseignement supérieur, de faire un état des lieux de toutes les institutions sous tutelle, tant publiques que privées, et d’élaborer une feuille de route en vue de définir une stratégie globale de l’enseignement supérieur et la recherche sur le long terme.
Les assises devraient également déboucher sur la mise sur pied d’un nouveau modèle de financement de l’enseignement supérieur et d’un nouveau cadre de vie et de travail pour les enseignants du secteur, ainsi que d’un nouveau système de promotion de la recherche et l’innovation.
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