L’Inde est le deuxième producteur mondial de riz et le premier fournisseur du marché africain. Dans un tel contexte, les politiques commerciales adoptées par le géant asiatique et concernant la filière, ont des implications sur le continent.
A Madagascar, l’exécutif a formulé une demande auprès de l’ambassadeur indien Bandaru Wilsonbab, pour obtenir une exonération de taxes pour ses achats de riz depuis le pays d’Asie. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le 30 décembre dernier par le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation.
« Cette disposition d’exonération devrait concerner l’importation de 200 000 tonnes de riz indien qui est déjà effectué, mais qui ne sont pas encore arrivées à Madagascar », peut-on lire dans le communiqué.
Selon les autorités, la requête, si elle aboutit, devrait dispenser les importateurs malgaches du paiement du nouveau droit de douane de 20 % que le gouvernement indien avait imposé depuis le mois de septembre 2022 sur les ventes de différentes qualités de riz (riz non-basmati, riz paddy, riz complet, riz non étuvé).
Si cette démarche des autorités reste révélatrice des inquiétudes sur l’approvisionnement du pays (l’Inde fournissant près de 80 % des achats extérieurs), il faut toutefois relativiser l’importance des importations dans la satisfaction des besoins en riz de la Grande Ile. En effet, Madagascar est l’un des pays africains qui globalement dépendent le moins du marché international pour son approvisionnement dans la céréale.
Selon la Banque mondiale, les importations lui ont fourni 18 % de la consommation intérieure en 2021 contre 15 % en 2020 en raison d’une baisse de 6 % de la récolte de paddy d’une année sur l’autre à 4 millions de tonnes. La Grande Ile est le second producteur d’Afrique subsaharienne derrière le Nigéria.
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