Au Kenya, le riz est la 3ème céréale consommée derrière le maïs et le blé. Dans le pays, il s’agit également de la graminée la moins produite, une situation qui entretient la dépendance vis-à-vis du marché international pour la couverture des besoins de consommation.
Au Kenya, les achats de riz ont atteint un nouveau record au cours du premier semestre 2023. Selon les données du Bureau national des statistiques (KNBS), les importations de la céréale se sont élevées à 702 249 tonnes entre janvier et juin 2023.
Ce niveau représente plus que le double du volume enregistré un an plus tôt à la même période et dépasse déjà le stock acquis durant toute l’année 2022 (678 110 tonnes).
La forte croissance des achats s’explique principalement par la décision prise en février dernier par l’exécutif de faciliter l’achat de 600 000 tonnes de riz jusqu’en août. La mesure permettait en effet aux opérateurs d’importer la graminée en dehors de la Communauté est-africaine (CAE) sans avoir à supporter des droits de douane de 35 % (soit 200 $ par tonne) appliqués depuis 2015.
Cette démarche visait à renforcer l’approvisionnement local dans un contexte où la sécheresse de 2022 a réduit l’offre intérieure. Le pays produit d’ordinaire moins de 20 % de sa consommation qui dépasse chaque année les 800 000 tonnes selon les estimations du Département américain de l’agriculture (USDA).
Pour rappel, le Kenya a dépensé 34,4 milliards de shillings (231 millions $) dans ses importations de riz en 2022 majoritairement en provenance du Pakistan et de l’Inde d’après la KNBS.
Réagissez à cet article