Le café fait partie des principales cultures d’exportation en Afrique aux côtés du cacao, du coton, de l’anacarde ou des produits horticoles. Du côté de la production, le poids du continent africain dans l’approvisionnement global plafonne autour de 10 % depuis quelques années.
En Afrique, la récolte de café pour le compte de la campagne de 2022/2023 a totalisé 17,9 millions de sacs (1 sac = 60 kg), soit environ 1 million de tonnes. C’est ce qu’indique l’Organisation internationale du café (ICO) dans un rapport publié en décembre dernier.
Ce stock traduit une baisse de 7,2 %, soit 84 000 tonnes de fèves en moins que la campagne précédente. Pour expliquer cette réduction de la production d’une année sur l’autre, l’ICO met en avant des conditions météorologiques défavorables, en l’occurrence la sécheresse qui a principalement affecté les rendements en Ouganda et en Côte d’Ivoire.
Deuxième producteur de café sur le continent après l’Éthiopie, l’Ouganda a en effet vu sa récolte reculer de 6 % en 2022/2023 pour passer à 336 000 tonnes. Il s’agit en outre d’une deuxième année consécutive de baisse de production pour la filière ougandaise.
La Côte d’Ivoire, leader en Afrique de l’Ouest, a quant à elle, subi la plus forte baisse sur le continent, avec une production en recul de 64,7 %, passant de 108 000 tonnes pour s’établir 36 000 tonnes. « En plus de l’impact de la sécheresse, la baisse substantielle enregistrée au sein de la nation éburnéenne, est liée à la réaction des caféiers qui ont été moins productifs après la très forte récolte de l’année précédente qui avait augmenté de 69 % », indique l’ICO.
En ce qui concerne les prévisions pour la campagne de 2023/2024 en cours, l’organisation internationale table sur un rebond de 12,1 % à 20,1 millions de sacs, soit 1,2 million de tonnes.
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