La région du Moyen-Orient a ravi à l’Afrique le rang de première région bénéficiaire des engagements chinois dans le cadre de l’Initiative lancée par l’empire du Milieu en 2013. La Guinée, le Liberia, la République du Congo et le Maroc figurent, tout de même, dans le Top 5 des pays où les taux de croissance des engagements de Pékin ont été les plus élevés durant l’année écoulée.
La Chine a réalisé des projets d’une valeur cumulée de 29,2 milliards de dollars en Afrique dans le cadre de l’initiative des Nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative/BRI) durant l’année 2024, selon un rapport publié le 27 février 2025 par The Green Finance & Development Center (GFDC), un think tank rattaché à l’Université chinoise de Fudan.
Intitulé « China Belt and Road Initiative (BRI) Investment Report 2024 », le rapport précise que les engagements de Pékin sur le continent sous forme d’investissements et de contrats de construction d’infrastructures ont ainsi augmenté de 34% comparativement à 2023.
L’Afrique a cependant perdu son rang de première région bénéficiaire des engagements chinois dans le cadre de l’Initiative chinoise lancée en 2013, au profit de la région du Moyen-Orient qui a accaparé des engagements globaux de 39 milliards de dollars l’an passé.
Le continent africain a capté 13,24 milliards de dollars sous forme d’investissements (+48% par rapport à 2023) et 15,97 milliards de dollars sous forme de contrats de construction (+26%).
D’autre part, quatre pays africains figurent parmi les cinq pays du monde où les taux de croissance des engagements chinois ont été les plus élevés en 2024 : la Guinée (+1935 %), le Liberia (+1900 %), la République du Congo (+1800 %) et le Maroc (+724 %).
La ventilation sectorielle des engagements chinois dans les pays ayant rejoint l’initiative des Nouvelles routes de la soie montre que Pékin s’est concentré durant l’année écoulée sur les secteurs de l’énergie (31% du total des engagements), des mines (17,6%), des technologies (14,3%) et du transport (12%).
Des engagements de plus en plus écologiques
Avec 21,4 milliards de dollars, le secteur des mines a ainsi dépassé celui des transports, grâce notamment aux investissements croissants dans le domaine de l’exploitation des minerais critiques en Afrique, en Amérique Latine et en Indonésie.
Dans le secteur de l’énergie, les engagements de Pékin en 2024 ont été les plus écologiques sur une base annuelle depuis le lancement de l’Initiative des Nouvelles routes de la soie.
La valeur totale des investissements et des contrats de construction recensés dans le domaine des énergies propres (solaire, éolien hydroélectricité, transformation des déchets en énergie) a atteint plus de 12,4 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 60% par rapport à 2023.
Le rapport révèle également que les engagements chinois ont porté sur 340 projets dans 87 pays ayant adhéré à l’initiative lancée par l’empire du Milieu à l’automne 2013. La valeur globale de ces engagements a atteint un record de 121,8 milliards de dollars, durant l’année écoulée contre 92,3 milliards, une année auparavant.
La part des investissements dans les engagements globaux a chuté à 42% en 2024 contre 53% en 2023, ce qui suggère que les entreprises chinoises prennent moins de risques et privilégient les contrats de construction qui sont souvent financés par des prêts accordés aux pays étrangers par des banques chinoises.
The Green Finance & Development Center indique par ailleurs que les engagements cumulés de la Chine dans le cadre de l’initiative des Nouvelles route de la soie ont atteint 1175 milliards de dollars depuis le lancement de cet ambitieux projet qui vise à améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique, et même au-delà, par la construction d’infrastructures comme des ports, des voies ferrées, des aéroports ou encore des parcs industriels et des centrales électriques.
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