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#Formation #Industrie #Jeunesse #Musique #Afrique
Agence Ecofin
1 juin 2025 Dernière mise à jour le Dimanche 1 Juin 2025 à 07:35

Alors que les revenus de la musique enregistrée en Afrique subsaharienne ont progressé de 22,6 % en 2024 pour atteindre 110 millions de dollars, selon l’IFPI, le besoin de compétences qualifiées devient central pour consolider cette croissance.

L’organisation panafricaine AFRIMA (All Africa Music Awards) a annoncé, mardi 20 mai à Addis-Abeba en Éthiopie, la préparation du lancement d’un vaste programme de formation destiné aux jeunes du continent. Intitulée « TAKA », l’initiative vise à former 1,2 million de jeunes Africains dans les cinq prochaines années, dans le domaine des industries créatives. 

« Au-delà de l’acquisition de compétences, TAKA devrait générer des bénéfices sociaux et économiques plus larges, notamment un renforcement des capacités des jeunes créatifs, une création accrue d’emplois, la promotion de la culture africaine et une autonomisation économique globale contribuant à une Afrique prospère », a souligné Mike Dada, fondateur et producteur exécutif d’AFRIMA. 

Ce programme cible les jeunes créatifs de 18 à 35 ans, souvent laissés en marge des parcours académiques classiques, afin de structurer un secteur encore sous-exploité. Les industries culturelles africaines représentent moins de 3 % du marché mondial, selon l’UNCTAD. Pourtant, les prévisions annoncent une hausse annuelle de 10,68 % pour le marché musical du continent jusqu’en 2027, avec une valorisation attendue de 49,37 millions de dollars. 

Dans ce contexte, AFRIMA propose une réponse ciblée, alignée sur les priorités de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, pour soutenir la montée en compétence d’une génération créative. 

Les modalités exactes du déploiement de TAKA restent à préciser. Sa réussite dépendra d’un appui financier stable, de contenus pédagogiques adaptés aux réalités locales et d’une mise en réseau efficace avec les acteurs du terrain. Des initiatives comme Trace Academia ou CANEX ont démontré la pertinence de modèles hybrides mêlant outils numériques et ancrage communautaire. L’engagement des partenaires d’AFRIMA sera un facteur clé pour mesurer l’impact du programme. 

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